Ce mercredi 9 décembre, la Faculté de médecine de l’Université de Montréal tiendra, lors de son assemblée facultaire, son gala de reconnaissance de ses étudiants et de son personnel les plus méritants.
Le problème est que le gala donnera l’occasion à quelque 25 personnes de se rassembler, en contravention manifeste des règles imposées par les autorités sanitaires québécoises, alors que le gouvernement provincial vient d’interdire à la population de se regrouper pour célébrer les fêtes de fin d’année.
Interpellée par le Syndicat des employé-e-s de l’Université de Montréal, section locale 1244 du SCFP (SEUM-1244), l’institution a défendu la tenue de son événement en présentiel en soulignant que son comité de coordination sur la COVID-19, qu’elle a mise sur pied à l’interne, « avait donné son approbation » à ce gala.
« L’Université de Montréal semble se placer cavalièrement au-dessus de l’autorité gouvernementale, en faisant peu de cas des efforts déployés afin d’endiguer la pandémie qui frappe durement le Québec », dénonce Alexis Coté, conseiller du SCFP.
Les représentants de l’université ont également ajouté que l’activité n’était pas un « rassemblement », mais un gala et que les personnes présentes dans l’amphithéâtre Ernest-Cormier du pavillon Roger-Gaudry n’étaient pas du « public », mais que leur rôle serait de « mettre de l’ambiance » au cours de la cérémonie.
Le SEUM-1244 dénonce vigoureusement le manque de considération de son employeur pour les règles imposées par les autorités sanitaires québécoises, d’autant plus que la région de Montréal, située en zone rouge, a connu vendredi dernier un taux record d’infections à la COVID-19. La tendance est d’ailleurs à la hausse dans la métropole en ce qui a trait au nombre de nouvelles contaminations au coronavirus.