L’approche commerciale actuelle pour l’accès aux vaccins pourrait laisser es milliards de personnes dans les pays à revenu faible et intermédiaire dans l’attente d’être vaccinées contre le COVID-19, longtemps après les populations des pays les plus riches. En effet, les règles de propriété intellectuelle dans le cadre d’un accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) permettraient actuellement aux sociétés pharmaceutiques d’empêcher d’autres fabricants de produire des vaccins COVID-19, ce qui ralentirait la production et la distribution de doses à travers le monde.
Le 3 décembre, le président national du SCFP, Mark Hancock, et le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury, ont écrit à la ministre des Affaires internationales Mary Ng et au ministre des Affaires étrangères François-Philippe Champagne pour demander au Canada d’appuyer une proposition devant l’OMC visant à suspendre temporairement ces règles.
L’Inde, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Eswatini, le Pakistan et le Mozambique ont appelé à une dérogation à certaines dispositions de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) aux fins de la prévention, de l’endiguement et du traitement de la COVID-19. Le SCFP a demandé au gouvernement du Canada d’appuyer cette proposition sans réserve.
« Sans cette dérogation, les sociétés pharmaceutiques pourront empêcher d’autres fabricants de produire des vaccins et des médicaments contre la COVID-19, ce qui entravera l’augmentation de la production », peut-on lire dans cette lettre. « Les règles de l’OMC garantissent aux grandes sociétés pharmaceutiques un monopole sur le marché. Celles-ci peuvent dicter les prix même aux gouvernements, ce qui consommera des fonds publics requis pour une saine reprise. »
« Nous demandons une fois de plus au gouvernement du Canada de faire preuve de solidarité mondiale en appuyant la proposition de dérogation à l’ADPIC en raison de la COVID-19. »
Le texte intégral de la lettre se trouve ici.