Les opérateurs du 911 de la Colombie-Britannique jouent un rôle crucial dans les interventions d’urgence, mais ils restent invisibles aux yeux du public. Ils espèrent changer cette réalité grâce à une nouvelle campagne de sensibilisation lancée cette semaine.
Cette campagne a pour slogan : « 911 Operators—We’re more than just a number » [traduction libre : « Les opérateurs du 911 : plus qu’un numéro »). Le syndicat veut ainsi faire ressortir le rôle des « premiers premiers répondants » qui répondent aux appels d’urgence de 99 pour cent de la province, 24 heures sur 24, sept jours sur sept, mettant en relation les appelants avec les services d’urgence dont ils ont besoin.
« Nous sommes ceux qui vous viennent en aide dans le pire jour de votre vie, mais vous ne nous voyez jamais », explique Matthew Bordewick, président du SCFP 873-02. « Nous sommes comme un ami anonyme à l’autre bout du fil, celui sur lequel vous pouvez compter pour dissuader un adolescent de mettre fin à ses jours ou pour vous envoyer de l’aide après votre premier accident de voiture. »
Il précise que les membres du SCFP 873-02 répondent aux appels au 911 émanant de 25 districts régionaux allant de Peace River au sud de l’île de Vancouver. Ils les relaient à 40 services d’incendie et 33 services de police. Du même souffle, il ajoute que le système, qui emploie plus de 400 opérateurs et 80 travailleurs de soutien, est mis à rude épreuve. Les événements saisonniers qui se déroulent en Colombie-Britannique, comme le festival de feux d’artifice Celebration of Light de Vancouver, qui attire de 300 000 à 400 000 personnes dans la baie English et ses environs, provoquent généralement une forte augmentation du nombre d’appels.
« Nous savons que notre travail est important, ajoute-t-il : nous aidons à sauver des vies chaque jour. Mais nous avons un volume d’appels beaucoup plus important, et plusieurs impliquent des événements traumatisants, ce qui provoque davantage d’épuisement professionnel, avec les problèmes de santé mentale et physique qui l’accompagne. Ceux d’entre nous qui restent adorent leur boulot. Mais nous avons besoin de plus de personnel. »
La campagne s’affichera dans certains abribus et journaux du Lower Mainland. Le visuel juxtapose le slogan à des images de détresse, comme une vue plongeante sur des pieds s’apprêtant à sauter dans le vide et une fillette terrifiée par un adulte menaçant.
Pour plus d’informations sur la campagne, visitez le site Web weare911bc.ca