Il y a trente ans ce dimanche, l’ancien président soudanais Omar el-Béchir a pris le pouvoir par un coup d’État. Le SCFP exprime sa solidarité avec les citoyens du Soudan qui luttent pour la paix et la démocratie depuis des décennies. Cette fin de semaine, le peuple soudanais manifestera pour ses droits humains, son droit de manifester et réclamer une société démocratique.
La Freedom and Change Alliance, qui regroupe les mouvements sociaux du Soudan, a demandé à la population du Soudan et à ses alliés dans le monde de souligner le 30 juin 2019 en descendant dans la rue pour réclamer la justice et un processus de paix incluant la pleine participation de la société civile.
Le pays vit une escalade de la violence. Le 3 juin, des manifestants non armés participant à un sit-in ont été attaqués avec une violence choquante par les forces de sécurité soudanaises et des groupes paramilitaires. Plus de 100 personnes ont été tuées et un grand nombre d’autres auraient été agressées sexuellement. Des centaines de personnes ont été blessées ou ont disparu. Internet a été bloqué, ce qui rend nos gestes de solidarité d’autant plus importants.
Le SCFP condamne cette violence, y compris la violence sexuelle. Nous reconnaissons le courage du peuple soudanais, qui continue de réclamer la démocratie et fait valoir son droit de manifester. Notre syndicat appuie les demandes des syndicats et des mouvements sociaux soudnais, notamment :
- Rétablir l’État de droit et transférer le pouvoir à un gouvernement civil.
- Défendre les droits de la personne et le droit de manifester librement et pacifiquement.
- Fournir des soins à toutes les personnes qui ont été blessées; veiller à ce que les femmes qui ont été agressées sexuellement reçoivent de l’aide et des soins sans stigmatisation.
- Retirer et désarmer tous les groupes paramilitaires.
- Libérer tous les détenus politiques.
- Mettre fin au blocage d’Internet.
- Établir un comité international d’enquête sur les massacres qui ont eu lieu depuis le début de la nouvelle vague de résistance en décembre 2018, y compris les massacres du 13 mai et du 3 juin 2019.
Lire la Déclaration de la société civile canadienne sur le Soudan, publiée après les violences du 3 juin.
Photo M. Saleh CC BY-SA 4.0