De plus en plus de Canadiens travaillent dans des conditions précaires. Ces derniers occupent des emplois contractuels, temporaires ou à temps partiel offrant tous un faible salaire.
Cette hausse de la précarité du travail est plus marquée dans les secteurs des services alimentaires, de l’hébergement, de l’éducation, de l’information, de la culture et des services récréatifs. Les travailleurs de 15 à 24 ans et de 65 ans et plus sont particulièrement touchés.
Le Conseil canadien des politiques alternatives rapportait récemment que la moitié de la main-d’œuvre des collèges et des universités avait un statut précaire. Une part disproportionnée de ces travailleurs proviennent malheureusement des rangs des 68 000 membres du SCFP du secteur de l’éducation post-secondaire. Le nombre d’emplois permanents dans ce secteur est en recul, alors que l’emploi à temps partiel involontaire et le cumul d’emplois explosent.
Les postes précaires sont beaucoup moins bien rémunérés que les postes permanents à temps plein. En outre, ils sont moins avantageux au chapitre des avantages sociaux, de la sécurité d’emploi et de la stabilité des horaires. Les hommes de 25 à 54 ans occupant un emploi à temps partiel gagnent en moyenne 22 dollars l’heure, soit 71 % du salaire de ceux occupant un poste à plein temps. Les hommes et les femmes qui ont un poste temporaire gagnent moins que ceux qui occupent un poste permanent et l’écart est encore plus grand pour les non syndiqués.
Les personnes dont l’emploi est précaire de plusieurs manières (un poste à la fois temporaire et à temps partiel, par exemple) ont tendance à avoir un salaire encore moins élevé. Les femmes et les personnes racisées sont beaucoup plus susceptibles d’occuper ce type d’emploi précaire.
Le SCFP est déterminé à lutter contre la précarité d’emploi, notamment dans le secteur de l’éducation postsecondaire. Consultez notre rapport intitulé Emplois de qualité, éducation de qualité, avenir de qualité publié en 2017.