Depuis exactement deux semaines sur la ligne de piquetage, 227 employés de la Société canadienne de l’ouïe (SCO) se demandent : « Pourquoi notre employeur ne vient-il pas à la table pour négocier un règlement? » Les deux parties ne se sont pas réunies depuis le début de la grève, le 6 mars.
Le jeudi 16 mars, Stacey Connor, présidente de la section locale 2073 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et Barbara Wilker-Frey, conseillère syndicale du SCFP, ont envoyé à l’employeur une lettre (voir ci-dessous), proposant sept dates de négociation consécutives. Le syndicat n’a reçu aucune réponse concernant les dates proposées.
« Tout le monde sait que cette grève se terminera par un règlement négocié », a dit Stacey Connor. « Elle ne se résoudra pas par des prises de bec par l’intermédiaire des médias. Elle ne se résoudra absolument pas si l’employeur consacre son énergie à embaucher des remplaçants médiocres. Cette grève se résoudra grâce à un travail persévérant de discussion et de négociation. Alors, pourquoi ne reviennent-ils pas à la table de négociation? », demande Connor. « De quoi ont-ils peur? »
Wilker-Frey se dit préoccupée par des nouvelles selon lesquelles la SCO se targue d’étendre ses services pendant la grève grâce à l’utilisation d’employés de remplacement. « L’utilisation de remplaçants prolonge les grèves et diminue les possibilités de parvenir à une entente. De plus, elle détériore encore davantage les relations entre les parties, de sorte qu’il est beaucoup plus difficile de rétablir un climat de confiance », dit-elle. « Nous prions la SCO de prendre la bonne décision et de revenir à la table de négociation. Elle le doit à ses employés, et elle le doit à la communauté des personnes sourdes, devenues sourdes, sourdes oralistes et malentendantes qui ont besoin des services essentiels normalement fournis par les travailleuses et travailleurs en grève. »
Les grévistes sont sans contrat de travail depuis 2013. « Quatre ans sans augmentation de salaire, et l’employeur a déposé un programme visant à détruire notre régime de congé de maladie, la veille de la date limite de notre grève », a dit Connor. « Je ne dis pas que ce sera facile de résoudre ce problème, mais ce sera impossible si l’une des parties refuse d’essayer d’y mettre du sien. »
La section locale 2073 du SCFP représente 227 conseillères et conseillers, des enseignantes et enseignants en alphabétisation, des audiologistes, des orthophonistes, des spécialistes en formation d’interprètes, des employé(e)s de soutien, des coordonnatrices et coordinateurs de programmes, des adjointes et adjoints aux programmes, des spécialistes des technologies de l’information et d’autres employé(e)s des 24 bureaux de la SCO de l’Ontario.
Voici la lettre qu’a envoyé le SCFP à la SCO le jeudi 16 mars :
Mme Dumanian, M. Andrade et Mme Keenan :
À l’approche de la fin de notre deuxième semaine de grève, nous tenons à vous rappeler que nous sommes toujours disponibles pour négocier avec vous. Nous tenons à souligner que cette grève se terminera par un règlement négocié. Nous sommes convaincus que toutes les parties en conviennent. Nous espérons que vous êtes aussi intéressés que nous à mettre fin à cette situation bientôt.
Nous sommes prêts à vous rencontrer la fin de semaine des 18 et 19 mars.
Nous sommes également disponibles :
- Le lundi 20 mars
- Le mardi 21 mars
- Le mercredi 22 mars
- Le jeudi 23 mars
- Le vendredi 24 mars
Comme vous le savez, nous avons besoin d’un avis préalable afin d’obtenir des interprètes en ASL à la table, avec nous. Afin de parvenir à un règlement le plus rapidement possible et de rétablir le fonctionnement normal des services essentiels, nous espérons que vous prendrez le chemin du retour à la table de négociation avec nous, à l’une de ces dates.
Nous attendons votre réponse avec impatience.
Veuillez agréer nos salutations distinguées.
Barbara Wilker-Frey Stacey Connor
Conseillère syndicale du SCFP Présidente de la section locale 2073 du SCFP