« Le conseil consultatif prétend et présume qu’une banque d’investissement indépendante à but lucratif fera mieux que le gouvernement pour ce qui est de sélectionner des projets productifs et de les compléter à peu de frais. Or, nous disposons de nombreux exemples de projets public-privé bâclés où le gouvernement a dû absorber des coûts élevés et des pertes, alors que nos organismes publics sont capables de prendre de bonnes décisions. […] La privatisation massive des infrastructures publiques constituerait un grave pas dans la mauvaise direction. Le ministre Morneau doit rejeter cette idée. »
—Andrew Jackson, professeur et chercheur adjoint à l’Institut d’économie politique de l’Université Carleton et conseiller principal en politiques à l’Institut Broadbent. Texte complet (en anglais seulement).
« Je ne vois pas pourquoi des investisseurs privés comme BlackRock investiraient dans des projets d’infrastructures, si ce n’est pour réaliser des profits. D’ailleurs, l’idée même d’une banque d’infrastructures semble être un moyen de s’assurer […] que l’argent investi produira un rendement sur le dos des Canadiens. Ça ressemble à un transfert massif de fonds publics vers les fonds privés pour permettre au privé de faire de l’argent : une subvention au privé, autrement dit. »
—Robert-Falcon Ouellette, député libéral fédéral de Winnipeg Centre. Texte complet (en anglais seulement).
« Le ministre Morneau peut encore prendre ses distances des idées de McKinsey et accoucher, en lieu et place, d’un Centre d’excellence en infrastructures qui soit plus global, un centre qui ne priorisera pas uniquement les intérêts privés et le rendement, mais qui tiendra compte aussi des besoins du pays. »
—Jennifer Wells, « Conducting experiments with our infrastructure; McKinsey Plan would turn Canada into a petri dish », The Toronto Star, 25 octobre 2016. Texte complet (en anglais seulement).
« Le problème de la privatisation, c’est qu’elle finit généralement par coûter plus cher aux consommateurs. Plusieurs vérificateurs généraux à travers le monde (dont la vérificatrice de l’Ontario) en sont venus à cette conclusion après s’être penchés sur les partenariats public-privé. D’ailleurs, le conseil consultatif semble le reconnaître, dans son rapport, lorsqu’il précise que la banque fédérale de développement de l’infrastructure qu’il souhaite mettre sur pied risque d’avoir à se contenter d’un rendement “inférieur au marché” pendant quelque temps afin d’assurer à ses partenaires du secteur privé un profit stable. »
—Thomas Walkom, « Ottawa’s bold new plan for economic growth is eerily familiar », The Toronto Star, 24 octobre 2016. Texte complet (en anglais seulement).
« J’essaie de comprendre en quoi cette privatisation ou cette décision irait dans l’intérêt du pays, d’autant plus que le gouvernement fédéral assumera la majeure partie du risque. Nous n’avons jamais eu ce débat au Canada. Je ne me souviens pas avoir entendu le mot privatisation pendant la campagne électorale, et voilà que nous nous dirigeons vers cela. »
—Guy Caron, porte-parole du NPD en matière de Finances et député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques. Texte complet (en anglais seulement).
« L’idée d’une injection ponctuelle d’argent, à court terme, plaît au gouvernement fédéral, mais le résultat à long terme ne va pas dans l’intérêt de la population, en raison de la hausse des coûts pour les passagers et de la perte de compétitivité du Canada. »
—Mark Laroche, président-directeur général de l’Administration de l’aéroport international d’Ottawa, et Craig Richmond, président-directeur général de l’Adiministration aéroportuaire de Vancouver. Texte complet (en anglais seulement).