Ce plan prévoit la construction d’une station de traitement des eaux usées détenue, exploitée et entretenue par l’État à McLoughlin Point, Esquimalt, ainsi que la construction d’une station de traitement des biosolides en PPP au dépotoir Hartland de Saanich. On reverra aussi le transport de ces matières dans la zone centrale.
Le 14 septembre, le président national du SCFP, Mark Hancock, avait exposé au conseil du DRC l’importance du traitement public des eaux usées, aux côtés de Rick Illi, président du SCFP 1978.
« Au Canada, moins d’un pour cent des municipalités ont privatisé leurs systèmes d’eau potable et d’eaux usées par l’entremise d’un PPP, explique M. Hancock. Et en Colombie-Britannique, plusieurs municipalités qui avaient un système privé l’ont récemment remunicipalisé. En choisissant principalement la voie publique, le conseil du DRC fait un grand pas dans la bonne direction. Des preuves solides provenant de sources indépendantes démontrent que les PPP sont décevants, qu’ils ne tiennent pas leurs promesses. Nous savons que les projets financés et réalisés par l’État sont plus abordables et responsables. Le SCFP continuera à pousser le fédéral à financer des projets d’infrastructure qui reconnaissent la valeur du traitement public de l’eau potable et des eaux usées. »
M. Illi ajoute que, lors de l’abandon du plan précédent pour le traitement des eaux usées, en 2014, on craignait que l’ensemble du projet se fasse en PPP. Il tient à remercier les nombreux membres du SCFP et les citoyens qui ont travaillé d’arrache-pied pour empêcher que le privé prenne plus de place dans ce projet : « Non, nous n’avons pas réussi à obtenir un projet cent pour cent public, mais c’est tout de même une bonne nouvelle pour les gens de la région. »
En 2014, lorsque le plan original s’est effondré, le comité de gestion des déchets liquides de la zone centrale (responsable de planifier le traitement des eaux usées) est retourné à sa table à dessin pour trouver une autre solution. Après plusieurs mois de consultations, ce comité n’arrivait toujours pas à se décider. C’est pourquoi, en mai 2016, le gouvernement britanno-colombien a mis sur pied une « commission de projet » dont le mandat était de finaliser un plan.
Cette commission a consacré trois mois à revoir les travaux du DRC, après quoi elle a recommandé un plan similaire, mais qui répond mieux aux besoins d’Esquimalt, la communauté qui accueillera la station de traitement des eaux usées.
Soulignons que la commission de projet avait recommandé le même modèle d’approvisionnement pour la station d’eaux usées et celle qui traitera les biosolides, soit une exploitation et un entretien par l’État.
La commission s’appliquera maintenant à confirmer les engagements de financement des paliers supérieurs, avant de s’attaquer à la mise en œuvre du plan adopté par le conseil du DRC.