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Les régimes à prestations déterminées offrent aux travailleurs du Canada le meilleur niveau de sécurité au moment de la retraite. Le plus grand syndicat du secteur public du Canada croit que le fait de s’en prendre à ces régimes en affirmant à tort qu’ils « coûtent trop cher » est une stratégie à courte vue qui ne contribue en rien à régler les vrais problèmes auxquels font face les Canadiens en prévision de leur retraite.

« La véritable crise, c’est que plus de 11 millions de travailleurs sont sans régime de retraite d’employeur au Canada», a affirmé Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique, en réaction au rapport sur les régimes de retraite du secteur public publié récemment par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

« Il est vrai que la crise financière mondiale a laissé de nombreux régimes de retraite à prestations déterminés du pays dans une situation plus précaire. Toutefois, ils se remettent lentement mais sûrement, a précisé M. Moist.  Il serait irréfléchi et irresponsable d’y renoncer à cause de problèmes temporaires et surmontables. »

Ironiquement, le rapport de la FCEI illustre clairement l’inefficacité des régimes à cotisations déterminées pour les travailleurs canadiens comparativement aux régimes à prestations déterminées, qui sont biens gérés et sécuritaires.

« Les travailleurs ont lutté pour obtenir des régimes à prestations déterminées et les ont défendus pour de bonnes raisons. Avec le partage des risques et les économies d’échelle, les régimes à prestations déterminées offrent une meilleure sécurité à la retraite aux travailleurs, à un coût abordable, a poursuivi Paul Moist. Recommander de vouer tous les Canadiens à des régimes inadéquats à cotisations déterminées est une conception bizarre de l’équité. »

Un salarié moyen membre du SCFP qui a un régime de retraite d’employeur touche moins de 18 000 $ par année, et ce, après avoir travaillé et cotisé au régime pendant 30 ans. Beaucoup reçoivent encore moins. Nous sommes loin des « retraites dorées » dénoncées par la FCEI.  Tout en s’attaquant à ces régimes de retraite équitables et décents, la FCEI n’offre aucune solution aux Canadiens qui n’ont pas de régime de retraite d’employeur.

« Le vrai problème, c’est que 6 travailleurs canadiens sur 10 n’adhèrent à aucun régime de retraite d’employeur et que 75 pour cent ne cotisent pas à un REER, ce qui est de surcroît inefficace, a souligné M. Moist. Nous devrions plutôt nous efforcer d’améliorer les perspectives de retraite de ces Canadiens et d’assurer une retraite digne à tous les travailleurs, qu’ils travaillent dans le secteur public ou pour une entreprise indépendante. »

Le SCFP et le mouvement syndical continuent à faire campagne en faveur d’une bonification du Régime de pensions du Canada. En augmentant graduellement les cotisations des travailleurs et des employeurs, on pourrait doubler les prestations du RPC. Ce régime profite à presque tous les travailleurs canadiens, qu’ils soient du secteur privé ou du secteur public, et qu’ils soient syndiqués ou non.

« Le nivellement par le bas des régimes de retraite ne profitera à personne. Au lieu de s’en prendre aux éléments de notre système de retraite qui sont efficaces, nous devrions nous efforcer de procurer une sécurité à la retraite adéquate aux 11 millions de Canadiens qui en ont le plus besoin », a conclu Paul Moist.