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Pour composer avec la hausse des cas médicaux complexes et des cas de démence, on a besoin de plus de soins pour les résidents des foyers de soins du sud-ouest ontarien.

London, Ont. – Dans le sud-ouest de l’Ontario, on constate, dans les foyers de soins, un accroissement du nombre de résidents plus âgés et présentant un état de santé complexe. Or, le gouvernement ontarien ferme les yeux, sciemment, devant la centaine d’études démontrant ce qu’il faut faire pour améliorer l’efficacité et la sécurité des soins. C’est pourquoi les employés en soins de longue durée (SLD) réclament une norme minimale de quatre heures de soins directs par résident.

Les preuves s’accumulent voulant que la qualité des soins et la santé des résidents dépendent directement de la présence d’un plus grand nombre d’employés dans les foyers. Selon les experts en gériatrie, il existe un lien entre une faible dotation en personnel et une prévalence plus élevée des plaies de pression, des chutes, de la perte de poids et de l’abus, ainsi que de l’utilisation inadéquate d’antipsychotiques et de contentions pour contrôler les comportements liés à la démence et à la maladie d’Alzheimer. Dans les états américains qui ont adopté une norme minimale de soins directs, on constate une amélioration de la qualité des soins, une hausse de la dotation en personnel et une baisse du nombre de cas d’incidents graves et d’infractions.

Le sud-ouest de l’Ontario a l’une des populations les plus vieilles de la province, avec une hausse prévue des cas de démence chez les personnes âgées avoisinant les 151 pour cent d’ici 25 ans. En adoptant une norme minimale de soins, le gouvernement libéral « améliorerait incommensurablement le sort des résidents des foyers de soins », a affirmé aujourd’hui Kelly O’Sullivan du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), en conférence de presse, à London.

Depuis dix ans, le gouvernement provincial a fermé la moitié des lits de soins continus complexes en hôpital et des lits d’autres niveaux de soins où étaient traités de nombreux aînés présentant des conditions complexes. Par conséquent, le niveau d’acuité des résidents en foyer SLD a grimpé de 29,7 pour cent. Soixante-treize pour cent des résidents SLD ontariens souffrent d’une quelconque forme de démence ou de la maladie d’Alzheimer. Depuis plus d’une décennie, plusieurs enquêtes du coroner dans des cas de décès de résidents ont recommandé qu’on augmente le niveau de soins directs prodigués aux résidents et le niveau de dotation en personnel dans les foyers.

Selon Mme O’Sullivan, le gouvernement provincial ne fournit pas un financement adéquat pour permettre aux foyers d’augmenter les niveaux de soins et de dotation en personnel au rythme du niveau d’acuité des cas. Ce sous-financement provincial a creusé un fossé énorme entre les besoins des résidents et les soins que les PSSP et les IAA arrivent à prodiguer, parce qu’ils ne sont pas assez nombreux et qu’ils n’ont pas assez de temps pour donner les soins nécessaires.

« Bien des employés de ces maisons de soins pleurent la nuit, a raconté Deborah Maxfield, qui travaille dans le sud-ouest ontarien; ils ont le sentiment d’échouer, de ne pas avoir assez de temps pour fournir les soins dont les résidents ont besoin et auxquels ils ont droit. Le personnel ne suffit tout simplement pas. Et nous passons une bonne partie de notre temps à remplir de la paperasse pour satisfaire les exigences du gouvernement provincial et obtenir du financement. Nous sommes nombreux à arriver au travail à l’avance, à sauter notre heure de dîner et nos pauses, bref à donner des heures non rémunérées pour tenter de donner plus de soins aux résidents. Avec notre travail non rémunéré, nous subventionnons un réseau sous-financé. »

L’Ontario est la seule province canadienne où la majorité des SLD sont fournis par des exploitants privés. Les deux tiers des foyers de soins ontariens sont détenus ou gérés par un fournisseur privé ou une bannière à but lucratif. Entre 45 000 et 50 000 résidents SLD ontariens vivent dans un foyer exploité directement ou géré par une société privée. Une kyrielle d’études démontrent que les établissements privés fournissent des soins de moins bonne qualité, parce qu’ils ont moins d’employés que les foyers sans but lucratif ou les foyers municipaux entièrement publics.

Le SCFP demande au gouvernement Wynne de :

  • modifier la Loi de 2007 sur les foyers de soins de longue durée pour y inclure une norme minimale de quatre heures de soins, en moyenne, par résident, par jour, modulée selon le niveau d’acuité et la clientèle;
  • accroître le financement pour permettre le respect de cette norme de dotation et de soins; rendre le financement des foyers conditionnel au respect de la norme minimale quotidienne (moyennes) de soins et de dotation de quatre heures;
  • rendre obligatoire la divulgation publique des niveaux de dotation de chaque foyer SLD en Ontario;
  • financer immédiatement la mise en établissement spécialisé des personnes ayant une déficience cognitive et évaluées comme pouvant être agressives; doter ces établissements d’un nombre suffisant d’employés dûment formés;
  • cesser de fermer des lits en soins continus complexes et en autres soins pour arrêter de transférer vers les foyers SLD des patients hospitalisés présentant des conditions médicales complexes.


Pour en savoir plus sur la campagne Time to Care du SCFP-Ontario, visitez le www.cupe.on.ca (en anglais seulement).

Pour en savoir plus, contactez :

Kelly O’Sullivan                                                  
Présidente du Comité coordonnateur des travailleurs en santé affiliés au SCFP-Ontario                  
 416-529-9600

Stella Yeadon                                                     
Service des communications du SCFP
 416-559-9300