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Pour Ross Forrest, la participation à la vie communautaire est une chose qui va de soi, comme cela l’était pour ses parents. À 57 ans, il a passé presque toute sa vie à Lake Cowichan, une bourgade de 3 000 âmes sise sur l’île de Vancouver.

« J’ai toujours habité ici et cette communauté, ma communauté, me tient à cœur, explique Ross, qui est maire de Lake Cowichan depuis maintenant quatre ans et demi. C’est une région splendide. »

Ross Forest travaille depuis 27 ans – une bonne partie de sa vie active – dans l’industrie forestière. Après avoir occupé divers postes, il est devenu tronçonneur au chantier de façonnage, c’est-à-dire qu’il coupe les billes fraîchement abattues à la longueur désirée. Pourtant, on lui a souvent recommandé d’opter pour un autre métier : « J’ai perdu une jambe dans un accident lorsque j’avais quatre ans, raconte-t-il, mais j’étais si jeune, j’ai grandi ainsi. Les gens me disaient que je ne pourrais pas travailler dans l’industrie forestière à cause de mon handicap, mais j’étais déterminé. »

Cette détermination l’a aussi aidé à jouer à la balle molle, ainsi qu’au hockey pour l’équipe locale, les Apollos (ainsi baptisée en l’honneur du Dr William Carpentier, qui a été médecin de vol pour le premier alunissage avec équipage, la mission Apollo 11 de 1969, et qui a grandi à Lake Cowichan).

« Dans le temps, il n’y avait pas de sports pour handicapés, se rappelle Ross. Je jouais avec les autres. Puis, après mes années à jouer avec l’équipe, je me suis retrouvé entraîneur, gérant, chauffeur d’autobus et tout ça. Au final, j’ai passé à peu près 35 ans avec les Apollos. »

Cet amour du sport l’a mené vers une nouvelle carrière et une occasion de redonner à la collectivité. Avec le ralentissement de l’industrie forestière et après près de trente ans d’un boulot exigeant physiquement, Ross était prêt à passer à autre chose : « J’ai été chanceux d’obtenir une formation en réfrigération en 2006. North Cowichan m’a embauché comme préposé à la glace et j’adore ça. »

Ross, membre de la section locale 358 du SCFP, partage son temps de travail entre l’aréna où il s’occupe de la glace et les parcs municipaux : « Étant donné mon intérêt pour le sport, cet emploi me convient parfaitement. »

Ross n’ayant plus besoin de se rendre dans les camps de bûcheron, il a pu passer plus de temps dans la région, ce qui l’a décidé à se présenter à la mairie de Lake Cowichan. Ses fonctions de maire ajoutent 20 à 30 heures de travail par semaine à son emploi à plein temps. Il dit que lui et ses conseillers s’intéressent à tout ce qui passe dans leur municipalité : « J’aime être occupé. En fait, je m’ennuie les soirs où je n’ai pas une réunion ou une activité. Avoir quelque chose à faire après le souper, c’est devenu mon mode de vie. »

Ross pense se présenter pour un autre mandat, question de boucler quelques projets initiés par son conseil municipal, comme la revitalisation du centre-ville et la création d’une nouvelle bibliothèque. « Ce que j’aime le plus, c’est de constater les progrès que nous réalisons. » Il accorde le crédit d’une bonne partie de ces progrès à la culture de bénévolat qui règne dans sa municipalité : « C’est une communauté fière. Personne ici n’a honte de dire qu’il vient de Lake Cowichan. Nous sommes tous fiers d’avoir grandi ici. »