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L’adoption du projet de loi C-377 par la Chambre des communes le 12 décembre dernier illustre jusqu’où le gouvernement Harper est prêt à aller pour museler toute opposition, et ce peu importe les conséquences pour les Canadiens.

« Dans leur empressement à tenter de limiter la capacité du mouvement ouvrier d’effectuer des interventions politiques en faveur des travailleurs canadiens, les conservateurs ont utilisé leur majorité en Chambre pour faire approuver à toute vapeur un projet de loi inutile et fondamentalement mauvais », a déclaré le président du SCFP, Paul Moist.

Faisant fi du fait que les syndicats sont déjà redevables envers leurs membres et aveuglés par leur désir de s’en prendre aux syndicats, les conservateurs ont sciemment fait adopter un projet de loi qui aura de nombreux effets secondaires.

En effet, C-377 viole le droit à la vie privée, en plus d’engendrer d’importantes dépenses superflues pour les contribuables. Le Barreau du Canada et la Commissaire à la vie privée ont tous deux déclaré que ce projet de loi ne respecte pas le droit à la vie privée des gens. Les coûts de mise en œuvre du projet de loi pourraient quant à eux atteindre les 20 millions de dollars. Le projet de loi ne respecte pas non plus la constitution puisque les syndicats sont régis par les lois provinciales.

Le gouvernement Harper veut faire croire aux Canadiens que C-377 porte sur la transparence. Il n’en est rien. Le projet de loi cible seulement les organisations ouvrières alors que les autres organisations dont les membres peuvent également déduire leurs cotisations au moment de l’impôt ne sont pas touchées.

« Malheureusement pour les conservateurs, l’action politique est au cœur de notre mandat et nous allons continuer à faire entendre notre voix sur la place publique lorsque cela sera nécessaire, peu importe que cela plaise à Stephen Harper ou non », a souligné Paul Moist.

Le SCFP va non seulement continuer à combattre les politiques régressives du gouvernement Harper, mais il va aussi continuer, de concert avec le Conseil du travail du Canada, à explorer toutes les avenues afin d’éviter que C-377 devienne loi.
  

Pour en savoir plus:

Philippe Gagnon
 613-894-0146