Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Chaque Canadien mérite de prendre sa retraite dans la dignité. Mais les plans de retraite de nos compatriotes sont de plus en plus incertains.

L’insécurité à la retraite est une crise nationale croissante qui exige un leadership national. Plus de 40 pour cent des Canadiens pensent qu’ils prendront leur retraite plus tard que prévu. Et plus de 55 pour cent des Canadiens seraient en difficulté financière si leur paie était retardée d’une semaine. Lorsque les finances sont trop serrées, il est plus difficile d’épargner pour la retraite.

Dans ce contexte, nos régimes de retraite publics – le Régime de pensions du Canada (RPC), la Sécurité de la vieillesse (SV) et le Supplément de revenu garanti (SRG) – constituent un système de soutien critique pour tous les Canadiens. Au moins 11 millions d’entre eux n’ont pas de régime de retraite au travail et comptent fortement sur ces programmes de retraite publics cruciaux.

Les régimes de retraite publics jouent aussi un rôle important pour les travailleurs qui ont un régime de retraite au travail. Pour les membres du SCFP du secteur public, le régime de retraite moyen au travail pour un salarié qui compte trente années de service s’élèverait à un modeste 17 900 $ par année. Ces travailleurs comptent aussi sur nos programmes publics pour avoir une retraite sûre.

Toutefois, le filet de sécurité sociale que nous assurons à nos personnes âgées est menacé. Dans le dernier budget fédéral, l’âge auquel les Canadiens sont admissibles à la SV et au SRG a été retardé de deux ans. Au cours des prochaines décennies, les Canadiens ne seront admissibles à ces programmes universels que lorsqu’ils auront atteint l’âge de 67 ans. Le gouvernement soutient que ces programmes n’étaient pas viables, malgré les affirmations contraires de nombreux experts, du directeur parlementaire du budget, non partisan, et de l’OCDE.

Il est plus que temps de trouver une solution à cette crise et les acteurs clés, comme les entreprises, les syndicats, les gouvernements et les universitaires, doivent mettent leurs idées en commun et discuter du problème de la sécurité à la retraite.

Aujourd’hui, j’ai participé à une réunion avec des leaders du secteur des régimes de retraite pour discuter de la santé des régimes de retraite, tant privés que publics. Je leur ai parlé de la campagne du SCFP et des recherches que nous menons dans ce dossier. Il était encourageant de voir des gens de la communauté des affaires et des placements se rassembler pour discuter de ces enjeux. C’est le genre de rencontres que nous devons avoir plus souvent pour trouver une solution efficace au problème de la sécurité à la retraite de tous les Canadiens.

Le SCFP, tout comme de nombreux groupes syndicaux, organisations de personnes âgées et gouvernements provinciaux, est en faveur d’une bonification du Régime de pensions du Canada.  Nous aimerions voir une augmentation graduelle jusqu’au double des prestations du Régime de pensions du Canada pour tous les travailleurs canadiens. Par une hausse graduelle des taux de cotisation au RPC d’environ 3 pour cent sur 7 ans, les Canadiens pourront, au fil du temps, toucher 50 pour cent de leur revenu en prestations du RPC, plutôt que de devoir se contenter de l’actuel niveau de 25 pour cent, totalement insuffisant.

En outre, nous devons immédiatement augmenter les montants du SRG pour nos personnes âgées les plus pauvres. Les actuels niveaux de prestation obligent encore trop de personnes âgées à vivre dans la pauvreté et leur nombre ne fera que grimper à mesure que l’âge de l’admissibilité à ces programmes augmentera.

Les leaders du monde des affaires, du mouvement syndical et de la scène politique veulent trouver une véritable solution au problème de la sécurité à la retraite. Nous sommes tous prêts à nous assoir à la table. Ce qu’il nous faut, c’est le leadership du gouvernement.