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Moosonee, Ontario – L’insuffisance du financement et de la dotation en personnel menace les services et les soutiens destinés aux enfants et aux jeunes à risque et à leurs familles dans les communautés éloignées du nord – incluant Attawapiskat – fournis par les Services à la famille de Payukotayno – baies James et Hudson.

« Les familles autochtones aux prises avec des logements inadéquats, l’isolement, un taux de chômage élevé et des prix des biens de consommation qui grimpent en flèche dans nos communautés du nord sont un immense défi pour nous, en tant que travailleuses et travailleurs », affirme Mike Tomatuk, travailleur de première ligne de Payukotayno et président de la section locale 4313 du Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente les 100 membres du personnel de soutien direct de l’organisme.

Selon M. Tomatuk, le personnel de l’agence doit absorber les conséquences du sous-financement de multiples façons. Les coûts de déplacement ne sont pas suffisamment remboursés et les salaires du personnel de première ligne sont plus faibles que ceux d’autres agences similaires. « Le roulement du personnel est constant à Payukotayno, car les travailleuses et travailleurs se trouvent d’autres emplois dans des organismes qui paient mieux.  Cette situation a des conséquences directes sur la qualité et le niveau des services. C’est injuste pour les enfants à risque, leurs familles et les travailleuses et travailleurs qui restent et qui se retrouvent avec d’immenses charges de travail et des trous dans les services », ajoute Mike Tomatuk.

Au cours des dernières négociations, la section locale 4313 du SCFP a demandé à l’administration et au conseil de l’organisme de collaborer avec ses membres pour exiger un meilleur financement qui assurerait des services et des niveaux de dotation en personnel adéquats. L’organisme a plutôt choisi d’amorcer un processus visant à mettre en lock-out le personnel de première ligne dès le 27 janvier, à 00 h 01.

Même la commission qui examine les services d’aide à l’enfance de la province a souligné, dans des rapports récents, que les SAE autochtones doivent relever des défis socioéconomiques particuliers, comme la pauvreté, le manque de services, le coût élevé du transport et des biens de consommation et les problèmes de santé mentale, dont un taux de suicide chez les enfants et les jeunes autochtones cinq fois plus élevé que chez les non-Autochtones. La commission a aussi précisé ce qui suit :

  • Il faut un investissement accru pour faire face à certains déterminants en matière de protection de l’enfance.
  • Il est important de répondre aux besoins particuliers et complexes des enfants autochtones et de leurs familles.
  • Il faut élaborer une méthode différente pour le financement des SAE autochtones.


« Si seulement l’administration de Payukotayno pouvait comprendre que la solution passe par un meilleur financement et la collaboration, et non par la confrontation, déplore M. Tomatuk. Le lock-out des travailleuses et travailleurs et la perturbation des services ne mèneront à rien.  Le but devrait être d’obtenir une convention collective équitable.  Les familles en crise dans nos communautés ne méritent rien de moins. »
  

Pour en savoir plus :

Kristy Davidson
Coordonnatrice par intérim des services sociaux de l’Ontario
416 292-3999, poste 248

Mike Tomatuk
Président de la section locale 4313 du SCFP
705 658-5749

Stella Yeadon
Communications du SCFP
416 559-9300