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Le SCFP prie tous les premiers ministres réunis en ce moment à Victoria pour le Conseil de la fédération d’adopter des stratégies de protection et de renforcement des soins de santé publics.

Le plus important syndicat canadien croit que les provinces et les territoires accroîtraient le pouvoir collectif devant le fédéral s’ils uniformisaient leur message et s’entendaient sur quelques priorités.

Parmi ces priorités, on devrait trouver une stratégie permanente concernant les soins aux aînés, ainsi qu’un plan de réduction du coût des médicaments sous ordonnance. Le SCFP demande aussi aux provinces de refuser de privatiser d’autres services en santé, puisque cela fait grimper les coûts, en plus de restreindre l’accessibilité au soin et d’allonger les listes d’attente du système public.

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a eu tort de régler unilatéralement le financement futur de la santé au pays. L’approche du gouvernement conservateur coupe l’herbe sous le pied de la Loi canadienne sur la santé et mènera éventuellement à une privatisation accrue.

« Nous devons travailler ensemble à trouver des solutions pour améliorer le système, a déclaré Paul Moist, président national du SCFP, syndicat qui représente plus de 190 000 travailleurs de la santé au pays. Pour ce faire, tous doivent coopérer : syndicats, travailleurs de première ligne en santé et gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. »

Le SCFP demande au fédéral de négocier le renouvellement de l’Accord sur la santé pour les dix prochaines années, malgré les compressions qu’a annoncées M. Flaherty en décembre. Cet accord doit prévoir un financement stable et adéquat, c’est-à-dire une indexation d’au moins six pour cent pour la durée de l’entente.

De plus, s’il veut défendre et améliorer le système public de la santé, le fédéral doit :

  • appliquer la Loi canadienne sur la santé, y compris l’interdiction des frais d’utilisation et de la surfacturation; corriger les lacunes de la Loi en matière de surveillance et de reddition de comptes;
  • créer un fonds d’infrastructure en santé qui exigera que le financement, la propriété, la gestion et l’exploitation des infrastructures soient publics et sans but lucratif;
  • promouvoir des solutions axées sur le secteur public pour raccourcir les listes d’attente;
  • mettre en place une stratégie fédérale-provinciale-territoriale de réduction des infections nosocomiales, par le biais d’un financement réservé aux normes de nettoyage microbiologique, à l’accroissement du personnel d’entretien, à la réduction du taux d’occupation des hôpitaux et à l’obligation de présenter des rapports destinés au public;
  • créer un programme pancanadien de soins continus (soins communautaires, à domicile et en centre de soins de longue durée) doté de transferts dédiés puisés dans les revenus généraux et des normes de la Loi canadienne sur la santé, en plus d’une norme minimale pour la dotation en personnel et de l’obligation de dispenser les services sans but lucratif;
  • promouvoir une réforme des soins primaires, avec financement et réglementation, selon le modèle des centres de santé communautaire;
  • investir dans la santé des autochtones et atteindre les objectifs de l’Accord de Kelowna, améliorer la qualité de l’eau dans les réserves et combler les lacunes du Programme des services de santé non assurés;
  • mettre en place la Stratégie pharmaceutique nationale ayant fait consensus dans l’Accord sur la santé de 2004 et mettre sur pied un programme national d’assurance-médicaments;
  • Exclure la santé de l’AÉCG, l’accord de libre-échange que le Canada négocie avec l’Union européenne; faire obstruction à une prolongation de la durée de protection des brevets des médicaments de marque déposée;
  • appuyer l’équité salariale et le recrutement déontologique; inclure l’ensemble des travailleurs de la santé dans une stratégie pancanadienne de ressources humaines en santé.