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TORONTO – Les Ontariens sont préoccupés par l’économie, mais la majorité d’entre eux n’appuient pas l’imposition de compressions draconiennes pour réduire le déficit, selon un sondage rendu public aujourd’hui par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de l’Ontario. Une très grande majorité de la population appuie plutôt une hausse des impôts des entreprises et des riches.

« Les électeurs ne croient pas les libéraux quand ils soutiennent qu’il faut réduire les services publics pour mettre de l’ordre dans les livres de l’Ontario. Les gens veulent plutôt des solutions qui leur permettront de conserver les services sur lesquels ils comptent », a affirmé Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, à une conférence de presse tenue cet avant-midi dans le district financier de Toronto. « Mais ils savent qu’ils doivent payer pour les services et c’est pour cette raison qu’ils appuient la mise en place de nouvelles mesures fiscales ciblées pour accroître les revenus. »

Selon le sondage, 90 % des Ontariens appuient la mise en œuvre d’un nouvel impôt pour les individus qui gagnent plus de 500 000 $ par année, 83 % appuient une hausse des impôts des banques et de l’industrie financière, 81 % appuient une hausse des impôts des sociétés et une pluralité de 47 % appuient une nouvelle taxe « Robin des Bois » sur les transactions financières.

« J’ai été étonné par l’ampleur des résultats, a poursuivi M. Hahn.  Je m’attendais à ce que ces idées soient populaires, mais je ne pensais vraiment pas que certaines des réponses soient presque unanimes. Les gens appuient certainement les idées que nous avons soumises à la Commission Drummond hier. »

Jeudi, Fred Hahn a rencontré Don Drummond et ses collègues de la commission d’examen des services publics.  Il a proposé des domaines où il serait possible de réaliser des économies dans les programmes et les dépenses.  Pour le président du SCFP-Ontario, la commission devrait aller au-delà de son mandat et chercher des moyens d’accroître les revenus, une idée qu’appuient les deux tiers des Ontariens, selon le sondage.  Dans le mémoire présenté à la Commission Drummond, le SCFP-Ontario suggère quatre façons d’augmenter les revenus :

  1. 82 % des répondants (86 % des électeurs libéraux) appuient la création d’une nouvelle fourchette d’impôt pour les revenus de plus de 300 000 $, et 90 % (92 % des électeurs libéraux) l’appuient pour les revenus de plus de 500 000 $. Nous sommes en faveur d’une hausse des impôts pour ces groupes très riches.
      
  2. 47 % appuient la création d’une taxe « Robin des Bois » sur les ventes d’actions et d’obligations.  Même à une fraction de un pour cent, cette taxe créerait des revenus importants.
      
  3. 83 % appuient une hausse des impôts de l’industrie des banques et de la finance (89 % chez les libéraux). L’Ontario doit restaurer l’impôt sur le capital des institutions financières.
      
  4. Ensemble, ces changements permettraient d’accroître les revenus de plus de 4 milliards de dollars par année, ce qui réduirait l’actuel déficit provincial de 25 %. Le SCFP-Ontario a aussi présenté des pages entières de suggestions pour améliorer l’efficacité de la prestation des services publics.
      

Autres conclusions importantes du sondage sur le « sauvetage de l’économie »

  • 71 % veulent que le gouvernement maintienne (47 %) ou augmente (24 %) les dépenses consacrées aux services publics et aux programmes sociaux.
      
  • 64 % croient qu’avec la diminution des impôts des entreprises, il y aura moins d’argent pour les services publics ou pour la réduction du déficit.  Seuls 21 % croient que cette diminution stimule la croissance.
      
  • 82 % appuient (dont 48 % fortement) un impôt additionnel de 10 % pour les individus gagnant plus de 300 000 $ par année.
      
  • 90 % appuient (dont 78 % fortement) cet impôt additionnel pour les personnes gagnant plus de 500 000 $ par année.
      
  • 69 % sont d’accord avec le message central du mouvement « Occupons » qui dit qu’une petite élite détient trop de pouvoir et d’argent aux dépens de la majorité des « 99 % ».
      

Le sondage a été mené auprès de 2000 Ontariens du 7 au 9 décembre par Angus Reid Public Opinion et est précis à 2,2 % près, 19 fois sur 20.

« L’Ontario a besoin d’un gouvernement qui permettra à la province de retrouver sa santé financière.  L’élimination de milliers d’emplois ne favorisera pas ce retour à la santé.  Et les milliards de dollars de baisses d’impôts des entreprises n’ont certainement pas mené à la création d’emplois.  Par contre, en investissant dans des domaines clés du secteur public, on pourra aider les familles à traverser cette difficile période et on stimulera l’économie, a affirmé Fred Hahn.  Tout le monde sait que ce n’est pas le moment d’imposer des compressions.  Il faut simplement que Dalton McGuinty s’en rende compte lui aussi. »

Le SCFP-Ontario est le plus grand syndicat de la province.  Il représente plus de 230 000 travailleuses et travailleurs de cinq grands secteurs : santé, municipalités, conseils scolaires, services sociaux et éducation postsecondaire.
  

Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec :

Craig Saunders
Communications du SCFP
 416-576-7316

  • On peut obtenir une trousse pour les médias contenant d’autres détails sur le sondage à scfp.on.ca