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Au 22e anniversaire du massacre de l’École Polytechnique, où  14 femmes ont été ciblées et assassinées parce qu’elles étaient des femmes, la mère de l’une des victimes a parlé à la foule rassemblée devant la Colline du Parlement  de l’importance du registre des armes à feu.

« Nous sommes sur le point de perdre un outil qui a contribué à sauver la vie de nombreux Canadiens, dont beaucoup de femmes et d’enfants », a déclaré Suzanne Laplante-Edward.

Le 25 octobre, le gouvernement conservateur a présenté un projet de loi destiné à tuer le registre. Ce jour-là, Anne-Marie Edward aurait eu 43 ans.

Le registre a été créé en partie en réponse aux événements du 6 décembre 1989. Cette date du 6 décembre est devenue depuis la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

Le SCFP s’est joint à des centaines de membres du SCEP et à d’autres sympathisants devant la Colline pour protester contre la loi proposée.


Paul Moist, président national du SCFP, a souligné l’importance du registre dans le cadre d’une cérémonie tenue au bureau national du SCFP avant la manifestation.  « Le registre des armes à feu a sauvé de nombreuses vie, dont celle de membres du SCFP, a-t-il soutenu.  Aujourd’hui, nous honorons la mémoire des 14 femmes tuées à l’École Polytechnique et celle de toutes les autres victimes de violence, et nous jurons de poursuivre la lutte en faveur d’un changement positif. Une loi bénéfique est éliminée pour toutes les mauvaises raisons. »

La loi proposée, le projet de loi C-19, a déjà été étudiée en comité et devrait passer au vote avant la suspension de la session parlementaire pour la saison des Fêtes.  Le SCFP a présenté un mémoire au comité permanent de la sécurité publique et nationale contre le projet de loi.

Ce projet va encore plus loin que les tentatives précédentes pour démanteler le registre.  En effet, il propose de détruire les données recueillies pour le registre et empêche les provinces d’utiliser ces données si elles souhaitent créer leur propre registre, ce que le gouvernement du Québec s’est déjà montré intéressé à faire.

La destruction des données est probablement contraire à la loi canadienne.  Selon la Presse canadienne, la commissaire à l’information Suzanne Legault a déclaré que la destruction des données « soulève en effet d’importantes préoccupations en ce qui a trait à la transparence et à la reddition de comptes en général ».  « En tant que commissaire à l’information, je m’inquiète des effets que ce projet de loi aura sur la gestion de l’information gouvernementale », a poursuivi Mme Legault.

Appuyez le registre et aidez à empêcher la violence contre les femmes. Agissez :