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Dans son dernier rapport, l’économiste Eric Howe dévoile ce à quoi renonce la Saskatchewan en ne comblant pas les lacunes dans l’éducation autochtone. Quels chiffres énormes! Les bénéfices manquants sont supérieurs au total des ventes de potasse dans toute l’histoire de la province. On dit que la potasse est la plus grande richesse naturelle de cette province; pourtant, ce rapport révèle une ressource encore plus importante et inutilisée : les autochtones. Selon M. Howe, en comblant les lacunes dans l’éducation autochtone, on pourrait paver la voie au tout premier boum économique conçu en Saskatchewan. Et celui-ci aurait plus d’impact et serait plus durable que les boums technologiques ou de ressources naturelles du passé.

« Combler les lacunes dans l’éducation autochtone produirait des bénéfices directs de 90 milliards de dollars, écrit M. Howe. Pour mettre ce chiffre en contexte, disons que l’industrie de la potasse, reconnue comme un élément vital de l’économie saskatchewanaise, totalise depuis ses tous débuts… quatre cinquièmes de cette somme. »


« Quel rapport révélateur!, affirme Glenn Lafleur, vice-président de l’institut Gabriel-Dumont (GDI). En général, les gens ont une idée assez vague de l’importance de l’éducation pour les revenus. Ce rapport démontre, chiffres à l’appui, la valeur des bienfaits de l’éducation. »

Dans son rapport en trois parties, M. Howe note que les autochtones sans éducation gagnent énormément moins que les non-autochtones, alors que l’éducation entraîne un rattrapage des revenus. Ainsi, les revenus des autochtones augmentent plus rapidement en fonction de l’éducation que pour les non-autochtones. Et les avantages aux individus se traduisent aussi en avantages significatifs pour la société. M. Howe additionne les divers bienfaits de ce rattrapage éducationnel pour arriver au chiffre de 91,1 milliards de dollars.

Il se penche aussi sur les bienfaits socioéconomiques du seul diplôme professionnel métis, soit le programme d’enseignant autochtone en zone urbaine (Saskatchewan Urban Native Teacher Education Program ou SUNTEP). Sa conclusion : malgré la taille du fossé éducationnel chez les autochtones et les décennies qu’il faudra pour le combler, celui-ci aurait été encore plus profond sans l’apport du SUNTEP et de ses 975 diplômés autochtones.


On peut télécharger le rapport (en anglais) au www.gdins.org/bridging_the_gap.html<http://www.gdins.org/bridging_the_gap.html>.

L’économiste Eric Howe est professeur au département d’économie de l’Université de la Saskatchewan. Ses recherches portent principalement sur les politiques sociales autochtones et l’économie des Prairies canadiennes. L’Institut Gabriel-Dumont a confié au professeur Howe le soin de mener cette recherche.

Fondé en 1980 pour répondre aux besoins de la communauté métis de la Saskatchewan, l’Institut Gabriel-Dumont a formé plus d’un millier d’enseignants autochtones. Il se classe aussi parmi les deux plus importants producteurs d’infirmières auxiliaires de la province. Les récentes initiatives de l’institut en santé et dans les corps de métiers ont généré des dizaines de partenariats avec des employeurs et des centaines d’emplois occupés par des autochtones.