Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.


Cinq ans après l’annulation du programme national de garderies : coût élevé et peu de choix

Le 6 février marque le cinquième anniversaire de l’annulation, par le premier ministre Stephen Harper, du programme national de garderies. Défenseurs des garderies et groupes de femmes profitent de l’occasion pour lancer un message au gouvernement : le Canada a besoin d’un réseau public d’éducation et de services de garde à la petite enfance. C’est urgent!

« Annuler le programme national de garderies a ajouté un fardeau énorme sur les familles à revenu faible, modeste et moyen, affirme Sue Delanoy de l’Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance. M. Harper prétend avoir fourni ‘du choix dans les services de garde’, mais les faits démontrent que le choix de la plupart des familles est très limité. Celles-ci requièrent plutôt un réseau de qualité, accessible et abordable pour tous. »

En 2006, le premier geste des Conservateurs après leur accession au pouvoir fut de clore les accords fédéral-provinciaux qui auraient établi un nouveau programme national d’un milliard de dollars par année. À la place, le gouvernement dépense deux fois plus sur son substitut, la Prestation universelle pour la garde d’enfants, qui verse aux parents 100 dollars/mois par enfant de moins de six ans. Les frais de garde dans certaines villes canadiennes peuvent dépasser 1 200 dollars/mois.

Laurel Rothman, de la coalition nationale Campagne 2000 qui combat la pauvreté chez les enfants, explique : « Le gouvernement Harper a dépensé 11 milliards de dollars en fonds publics, sans réel résultat. Bien des parents ont encore de la difficulté à trouver des services de garde. Alors que nous aurions pu bâtir un vrai réseau de garderies qui pourrait offrir aujourd’hui des services de qualité à 500 000 familles de plus. »

Le ralentissement de la croissance des places en garderies réglementées complique davantage les choses. Nombre de familles, faute de place, sont contraintes d’opter pour des garderies non réglementées du secteur à but lucratif. En 2008, le nombre de places réglementées couvrait à peine 20 pour cent des enfants de 0 à 5 ans; la situation était pire dans les régions rurales et pour les enfants à besoins particuliers. Les études internationales sur les services de garde classent le Canada derrière les États-Unis et l’Australie.

« Il y a cinq ans, affirme Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), M. Harper a fait un choix qui a placé de nombreux parents, surtout des femmes, devant un dilemme. Ceux qui doivent travailler n’ont pas le choix. Ils n’arrivent pas à trouver une place de qualité et n’ont pas les moyens de payer plus cher. C’est inacceptable. Un réseau public offrirait aux familles les choix de qualité que tous les parents souhaitent avoir pour leurs enfants. »

Les défenseurs des services de garde soulignent que, cinq ans plus tard, le choix de Harper fait fi du coût réel des services de garde, ne construit rien pour l’avenir et complique la recherche de services de garde de qualité à prix abordable pour les familles canadiennes.

Signé :
Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance; Campagne 2000; Childcare Resource and Research Unit; Syndicat canadien de la fonction publique; Coalition spéciale pour l’égalité des femmes et les droits de la personne; et la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités.
  

Pour en savoir plus :

Greg Taylor
Relations du SCFP avec les médias
(613) 818-0067
gtaylor@cupe.ca

Laurel Rothman
Campagne 2000
(416) 575-9230
laurelRo@familyservicetoronto.org

Martha Friendly
Childcare Research and Resource Unit
(416) 926-9264

Sue Delanoy
Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance
306-956-1796
 suedelanoy@kaphouse.ca