Les travailleuses et travailleurs de la protection de l’enfance représentés par le SCFP 7070 et le SCFP 2328.1 ont voté en écrasante majorité en faveur de la grève. Se joignant à des milliers d’autres travailleuses et travailleurs des services sociaux de l’Ontario, ils et elles s’engagent ainsi dans la campagne « Prêts à se battre », un mouvement provincial grandissant qui revendique des salaires équitables et un réinvestissement dans les services publics.
Ces personnes dévouées s’appliquent quotidiennement à protéger les enfants et à soutenir les familles. Mais en raison du sous-financement chronique et de la stagnation salariale imposée par le projet de loi 124 de Doug Ford, beaucoup ont du mal à subvenir aux besoins de leur propre famille, et les organismes ne parviennent pas à répondre aux besoins de leurs communautés. Même si le projet de loi 124 a été invalidé il y a plus de 1 000 jours, les conservateurs de Doug Ford refusent toujours de rembourser les montants qui ont été illégalement retenus.
« Malgré des années de réductions de personnel, de postes laissés vacants et de départs non remplacés, on nous demande sans cesse d’en faire plus avec moins. Des familles et des enfants tombent donc entre les mailles du filet. Je suis extrêmement fière de nos membres qui ont pris position pour que cette situation cesse », souligne Kathleen Webb, coordonnatrice de l’accès et présidente du SCFP 7070, qui représente environ 200 travailleuses et travailleurs de première ligne et membres du personnel de soutien de l’organisme Child and Family Services of Grand Erie.
« Nos communautés ne peuvent pas se permettre de composer avec les compressions, la stagnation des salaires, le manque de personnel et les épuisements professionnels. Notre travail est essentiel, et il mérite d’être respecté et rémunéré équitablement », commente pour sa part Michelle Shepstone, présidente du SCFP 2328, qui représente 230 travailleuses et travailleurs de première ligne et membres du personnel de soutien aux Services à la famille et à l’enfance de Niagara.
Les travailleuses et travailleurs sociaux de toutes sortes de milieux (organismes de protection de l’enfance, services de développement, fournisseurs de services de santé mentale, etc.) se mobilisent dans le cadre de la campagne « Prêts à se battre ». Pilotée par des membres du SCFP et du SEFPO de plus de 50 organismes, la campagne exhorte le gouvernement provincial à rétablir le financement de ces services et à restaurer la dignité des travailleuses et travailleurs.
« Demandez aux parents d’enfants inscrit(e)s sur la liste d’attente pour troubles de l’autisme ou aux travailleuses et travailleurs de la protection de l’enfance qui sont contraints de loger des enfants dans des motels, et ils vous diront que nos services sociaux sont au bord de l’effondrement. Cela fait des années que ce gouvernement sous-finance les organismes et néglige leurs travailleuses et travailleurs au détriment des communautés », s’indigne Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Voilà ce qui explique aujourd’hui les listes d’attente et la présence de travailleuses et travailleurs dans les banques alimentaires. Nous méritons mieux en Ontario, et nous sommes prêt(e)s à nous battre pour nos emplois, pour la qualité des services et pour la santé de nos communautés. L’époque où les travailleuses et travailleurs des services sociaux acceptaient sans broncher les miettes que leur donnait le gouvernement, elle est terminée. Nous lutterons jusqu’au bout. »
Les votes de grève du SCFP 7070 et du SCFP 2328.1 s’inscrivent dans un courant provincial; les travailleuses et travailleurs sociaux se préparent à appliquer des moyens de pression dans les prochaines semaines, à moins que le gouvernement Ford n’agisse maintenant pour régler la crise.