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Le président national du SCFP, Paul Moist, a soutenu aujourd’hui devant un comité parlementaire sur le commerce que l’incapacité de la Colombie à tenir des élections libres et équitables en mars démontre bien que l’on ne peut faire confiance à ce gouvernement pour rendre compte de manière crédible de sa propre situation en matière de droits de la personne.

L’obligation pour la Colombie de signaler les violations des droits fondamentaux s’inscrit dans un projet d’amendement proposé par le critique libéral en matière de commerce Scott Brison dans le but d’en arriver à un accord de libre-échange entre le Canada et la Colombie (projet de loi C-2).

« L’amendement proposé est insuffisant, surtout à la lumière du dernier rapport de la Mission internationale d’observation électorale en Colombie, qui révélait une corruption à grande échelle aux récentes élections tenues dans ce pays », a affirmé M. Moist.

« La mission d’observation électorale a signalé que 35 des candidats élus au congrès de 102 sièges étaient liés à des groupes paramilitaires. »

La mission était formée de 22 personnes d’expérience en observation électorale et était dirigée par Global Exchange, une ONG américaine.

Son rapport troublant montre la participation de groupes armés illégaux aux élections; l’achat de votes et l’intimidation des électeurs; un financement de campagne illégal, notamment avec les profits du narcotrafic; et la manipulation de bénéficiaires de programmes sociaux à qui l’on a fait croire que leur financement prendrait fin s’ils ne votaient pas pour un candidat plutôt qu’un autre.

« Le lien bien documenté entre les paramilitaires du gouvernement et les narcotrafiquants dresse un portrait sombre d’un État corrompu de plus en plus contrôlé par des éléments criminels. Le Canada doit tout faire pour assurer le respect des droits fondamentaux des Colombiens. S’en remettre au gouvernement colombien pour qu’il fasse sa propre évaluation est insuffisant. »

Il y a deux ans, Paul Moist a visité la Colombie pour évaluer la pertinence de l’accord de libre-échange Canada-Colombie. Ses observations l’ont convaincu que le SCFP doit s’opposer à cet accord au nom des travailleuses et travailleurs colombiens et de leurs familles.