Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Une coalition de syndicats et d’organismes de la société civile du Canada dont fait partie le SCFP a fait parvenir au président mexicain Felipe Calderón une lettre datée du 10 novembre 2009. Cette lettre condamne la liquidation de la compagnie d’électricité Luz y Fuerza del Centro et le congédiement brutal de ses 44 000 travailleuses et travailleurs.

Justement, le mercredi 12 novembre, la capitale mexicaine a été paralysée par une grande journée d’action contre ce scandale: «Six marches convergeant vers le centre de Mexico, cinq universités en grève, quatre autoroutes bloquées», rapporte le quotidien français Le Monde.

Le SCFP a aussi participé à une action en ligne sur le sujet à la mi-octobre 2009.

Extraits de la lettre :

  • « Nous condamnons les agissements de votre gouvernement les 10 et 11 octobre derniers alors que, par la force et avec l’intervention de la police fédérale, vous ordonniez l’occupation des installations de la compagnie Luz y Fuerza del Centro, pour ensuite annoncer par décret l’extinction de cette entreprise publique protégée par la Constitution et sans l’autorisation obligée du Congrès de l’Union. »
  • « Nous condamnons le fait que le décret de votre gouvernement implique la disparition de la convention collective et même du Syndicat mexicain des travailleurs de l’Électricité (SME), et appelle au congédiement immédiat (…) de plus de 44 000 travailleuses et travailleurs de l’entreprise, situation qui précarise aussi plus de 15 000 travailleuses et travailleurs retraités. »
  • « Nous dénonçons le fait que l’action unilatérale de votre gouvernement de liquider Luz y Fuerza del Centro crée les conditions pour fusionner les installations et les actifs de l’entité avec la Commission fédérale de l’électricité avec pour objectif de remettre l’ensemble de l’industrie entre les mains du secteur privé. »

Les signataires demandent au gouvernement mexicain :

  • « D’abroger sans délai le décret d’extinction et d’ordonner la réouverture de l’entreprise publique Luz y Fuerza del Centro, ainsi que le départ immédiat de la Police fédérale et des Forces armées des installations. »
  • « De garantir le retour des travailleuses et travailleurs membres du SME à leurs postes de travail, en veillant au respect de leur convention collective dont ils sont toujours légalement titulaires. »

La lettre a été rédigée le 6 novembre 2009 à Montréal dans le cadre d’une réunion de suivi à la Troisième rencontre nord-américaine des organisations du secteur de l’énergie tenue à Mexico du 16 au 18 mars 2009. Ses 23 signataires proviennent d’une douzaine d’organismes et de syndicats, dont le SCFP et sa section locale 1500, le SCEP, le CTC, les Métallos, le SEPB, le Conseil des Canadiens, le Réseau québécois sur l’intégration continentale et Common Frontiers Canada.