Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

VICTORIA— Après toute une nuit de discussion à la législature de la C.-B., le gouvernement libéral a imposé la fin de la grève légale menée par les ambulanciers paramédicaux.

Le vote final a eu lieu tôt samedi matin, malgré une bataille de quatre jours livrée par l’opposition néo-démocrate pour empêcher l’adoption du projet de loi 21 – la Loi sur la convention collective dans les services ambulanciers.

« C’est la chose la plus lâche que j’aie jamais vue à la législature, a dit Barry O’Neill, président du SCFP-C.-B. Presque tous les députés libéraux ont montré leur manque total de courage en refusant de défendre les droits des travailleurs. »

« Le ministre des Services de santé Kevin Falcon a fait preuve de malhonnêteté en ayant le front d’affirmer qu’il apprécie le travail de nos ambulanciers paramédicaux, tout en faisant adopter ce projet de loi. C’est une insulte à nos ambulanciers paramédicaux et à tous les travailleurs de prétendre les respecter puis de voter en faveur de cette attaque contre le droit démocratique à la libre négociation collective. »

Barry O’Neill a précisé que lui-même et d’autres leaders syndicaux se réunissent en ce moment afin de décider des mesures à prendre « pour faire comprendre à ce gouvernement répressif qu’il ne peut pas continuer à bafouer les droits des travailleurs ».

La loi oblige 3 500 ambulanciers paramédicaux, membres de la section locale 873 du SCFP, à « rentrer au travail » après une grève de sept mois commencée le 1er avril. Pendant tout le conflit, les ambulanciers paramédicaux ont dû respecter la Loi sur les services essentiels.

Le projet de loi 21 est une première honteuse dans l’histoire du mouvement syndical canadien. En effet, jamais un gouvernement n’a obligé ses employés publics à rentrer au travail pendant qu’ils votaient sur une offre présentée par ce même gouvernement.

« C’est une journée sombre pour la démocratie, a déclaré BJ Chute, porte-parole des ambulanciers paramédicaux. Notre droit légal à la grève nous est retiré, mais rien n’est fait pour mettre fin au conflit syndical. » M. Chute a souligné que les membres de la section locale 873 du SCFP sont maintenant encore plus frustrés et en colère que lorsqu’ils tentaient tout simplement de convaincre le gouvernement d’améliorer les services ambulanciers.

Le contrat imposé, rétroactif d’un an, accorde aux ambulanciers une hausse salariale de trois pour cent, mais n’aborde pas les problèmes de dotation en personnel, de formation ou d’équipement. BJ Chute croit qu’ils seront de retour à la table de négociation d’ici un mois.

Contacts :

  • Barry O’Neill, président du SCFP-C.-B.: 604 340-6768
  • BJ Chute, directeur de l’information publique, ambulanciers paramédicaux de la C.-B.: 604 218-6169