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Chaque année dans les hôpitaux canadiens, un patient sur neuf contracte une maladie infectieuse. Il est estimé qu’entre 8 000 et 12 000 Canadiens en mourront. Plusieurs infections nosocomiales sont devenues, à ce point, résistantes qu’elles ne peuvent plus être traitées avec des antibiotiques conventionnels.

Les maladies nosocomiales sont l’un des principaux enjeux auxquels le système de santé canadien est confronté. Mais Stephen Harper ne semble pas en être préoccupé. Au cours de ses trois années au pouvoir, Stephen Harper a fait preuve d’un manque total de leadership dans le dossier de la propagation des maladies nosocomiales dans notre système de soins de santé.

Dans tout le pays, les établissements de soins de santé ont diminué les budgets de l’entretien ménager au cours des années 90 et n’y ont effectué aucun réinvestissement depuis. La solution Harper est de permettre un accroissement de la privatisation des services d’entretien des hôpitaux et non de mettre en œuvre un programme de prévention national public.

La sous-traitance des services de santé comme l’entretien a toujours constitué une mauvaise nouvelle pour les travailleurs. La prestation des services d’entretien par le privé signifie en effet des bas salaires, de mauvaises conditions de travail et une formation inadéquate.

Mais la sous-traitance est encore pire pour les patients. La propreté des hôpitaux est à la base même de la prévention des infections et ce sont les travailleurs de soutien des hôpitaux qui font en sorte que nos hôpitaux sont propres. Mais quand tout ce qui compte pour le sous-traitant du secteur privé est de diminuer les coûts, les normes se relâchent et les maladies infectieuses font leur apparition.

Trois bactéries menacent plus particulièrement le système canadien de soins de santé. Il s’agit du Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), de C. difficile et des entérocoques résistants à la vancomycine (ERV). Ces super bactéries sont très contagieuses et peuvent survivre pendant des semaines sur diverses surfaces. Au moins 30 % des infections sont évitables, mais à la condition que le nettoyage soit fait avec soin.

Les entreprises privées d’entretien mettent la quantité devant la qualité. Un sondage mené auprès du personnel des blocs opératoires des hôpitaux de Colombie-Britannique révélait que 86 % des employés considèrent que l’état général de propreté s’est détérioré depuis que l’entretien ménager a été confié au privé. Un autre sondage réalisé en Colombie-Britannique nous apprenait que le personnel des entreprises privées de nettoyage avait pour instruction de n’utiliser qu’une paire de gants jetables par quart de travail.

Le gouvernement fédéral voit les compressions et la privatisation comme des mesures d’économie, mais les véritables économies ne peuvent venir que d’un programme national et public de prévention comprenant un réinvestissement majeur dans un personnel d’entretien du secteur public tenu des respecter des normes nationales.

Un tel programme national sauverait des vies, contribuerait à la réduction des listes d’attente et générerait des économies qui pourraient être réinjectées dans notre système de santé.

La stratégie à adopter pour lutter contre les maladies nosocomiales est claire. Tout ce qui nous manque c’est un gouvernement disposé à agir. Jack Layton est à l’avant garde en matière de prévention des maladies, de sécurité des patients et de promotion de la santé et c’est lui qui travaille le plus à freiner la privatisation. Stephen Harper ne fait rien pendant que le taux d’infections augmente.

Cette élection, votez pour un dirigeant qui fera tout pour que nos hôpitaux soient débarrassés des maladies infectieuses. Les membres du SCFP et leur famille le méritent.