Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Le jeudi 29 mai 2008, des milliers de Canadiens, autochtones ou non, ont souligné à travers le pays la Journée nationale de mobilisation pour appuyer les Premières Nations. Appuyée par le SCFP, la journée a pour objectif de conscientiser le pays aux défis des autochtones et d’obtenir du soutien dans la lutte pour de meilleures conditions de vie et un meilleur avenir pour les enfants.

Le thème, « Mettons fin à la pauvreté des Premières Nations maintenant », met en lumière la nécessité d’intervenir vigoureusement pour corriger des problèmes scandaleux dans un pays aussi riche que le Canada.

À Ottawa, environ un millier de manifestants ont rappelé que le Canada figure parmi les quatre pays qui s’opposent à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, qui a pourtant été adoptée par 143 autres pays.

Les manifestants ont mis en contraste la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée qui sévit au Canada avec le chômage endémique dans les communautés autochtones et le sous-financement chronique de leurs écoles. Le financement accordé aux enfants des Premières Nations en matière d’éducation est inférieur à celui dont bénéficient les autres enfants canadiens. Pourtant, plus de la moitié de la population des Premières Nations a moins de 25 ans – elle représente l’avenir du Canada.

La négligence grossière des gouvernements envers les enfants autochtones ressort de l’histoire des enfants d’Attawapiskat, une communauté crie de la Baie-James, en Ontario. Là-bas, depuis 8 ans, les enfants ont pour école primaire des roulottes froides et mal isolées, et n’ont ni bibliothèque ni cour de récréation. Dernièrement, on leur a dit de ne pas s’attendre à une nouvelle école avant au moins 5 ans.

Plusieurs d’entre eux sont venus au rassemblement d’Ottawa, devant le Parlement, pour témoigner. Le matin même, ils ont rencontré le ministre des Affaires indiennes Chuck Strahl pour leur demander une école; il leur a répondu qu’il n’y avait « pas d’argent ». Au sujet de cette rencontre, Phil Fontaine, chef national de l’Assemblée des Premières nations du Canada, a raconté : « Apparemment, M. Strahl leur a dit : Comment trouvez-vous mon grand bureau ? Et l’un des enfants lui aurait répondu : Votre bureau est plus grand que ma classe. »

Également sur place, Brian Barron, vice-président à la diversité du SCFP, a commenté le travail du gouvernement Harper sur les questions autochtones : « C’est facile de se cacher derrière le drapeau, c’est facide de se cacher dans les édifices du Parlement, mais nos gens, en fait, n’ont pas d’eau potable, n’ont pas accès aux soins de santé. L’action du gouvernement a été pitoyable, il ignore les souffrances de nos gens, qui atteignent un seuil critique. »

Par contre, la montée du militantisme chez les jeunes autochtones donne espoir à Brian Barron. « Dans les rangs du SCFP, on se rend compte que de plus en plus d’autochtones prennent les choses en main : ils prennent la parole à des rassemblements, ils font bouger les choses dans leurs communautés. Les jeunes sont fin prêts pour nos défis et ils sont en plein dedans présentement. »

Par ailleurs, à la veille de cette Journée nationale de mobilisation, Paul Moist, président national du SCFP, a appuyé le plan de changement en sept points proposé par l’Assemblée des Premières Nations.