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Un rapport commandé par le gouvernement du Québec propose la privatisation radicale du système de santé. Le rapport a été rendu public cette semaine, au moment où le gouvernement fédéral faisait une fois de plus la preuve qu’il n’est pas prêt à faire respecter ses propres lois en matière de soins de santé publics.

Les recommandations du rapport Castonguay sont une liste d’épicerie pour l’établissement de soins de santé privatisés.

  • Permettre aux médecins de travailler à la fois dans le système public et dans le système privé.
  • Imposer une limite aux dépenses consacrées à la santé publique.
  • Avoir recours à un financement axé sur le marché, qui attribue une valeur marchande aux patients.
  • Obliger les hôpitaux à se faire concurrence au lieu de collaborer.
  • Confier la gestion des hôpitaux à des entreprises à but lucratif.
  • Permettre plus d’assurance santé à but lucratif.
  • Réduire les services, en commençant par les repas dans les hôpitaux.
  • Imposer des frais annuels et des franchises pour des services médicalement nécessaires.
  • Entreprendre une autre série de restructurations qui déstabiliseront le système de soins de santé.
  • Affaiblir la Loi canadienne sur la santé.

« En rejetant les recommandations les plus radicales de M. Castonguay, Philippe Couillard, ministre de la Santé du Québec, se donne une image de modéré, a soutenu Paul Moist, président national du SCFP, même si son gouvernement a fait de plus grands pas vers la privatisation des soins de santé que tous ses prédécesseurs. »

Paul Moist a souligné que la publication, cette semaine, du rapport exigé en vertu de la Loi canadienne sur la santé passe sous silence les incursions déjà significatives du Québec dans le champ des soins de santé privés, de même que celles de la Colombie-Britannique et d’autres provinces.

« Nous voyons des cliniques d’IRM privées permettre à des gens de passer avant les autres. Nous voyons la réapparition de l’assurance santé privée et des cliniques chirurgicales à but lucratif. Nous voyons des hôpitaux à but lucratif – les plus grands hôpitaux privatisés au monde. Et la liste s’allonge sans cesse – pendant qu’à Ottawa, il ne se passe rien du tout », a ajouté M. Moist.

Selon Paul Moist, « l’inaction du ministre de la Santé Tony Clement en dit beaucoup plus long que ses mots insignifiants ».

M. Moist a demandé au ministre de rejeter publiquement les recommandations du groupe Castonguay, qui sont incompatibles avec la Loi canadienne sur la santé, et d’exiger que le gouvernement du Québec en fasse autant.

Les travailleurs de la santé du SCFP sont toujours ouverts à une amélioration du système, mais cette amélioration ne doit pas se faire sur le dos des malades, ni sur le dos de ceux qui les guérissent.

Le SCFP et d’autres défenseurs du système public de soins de santé ont lancé http://soinsdesanteundroit.ca/ le mois dernier pour donner aux Canadiens les moyens de faire respecter leurs droits en vertu de l’assurance-maladie et pour inciter les élus fédéraux à défendre la Loi canadienne sur la santé.

Renseignements :

Chris Lawson, communications du SCFP – (613) 237-1590 (bureau)