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OTTAWA  – Le plus récent sondage mené par un groupe de lobbying favorable à la privatisation démontre que les fausses promesses des partenariats public-privé s’écroulent lorsque les Canadiens font l’expérience de la réalité des ces projets.
 
« Le Conseil canadien des partenariats public-privé réussit à peindre un portrait tout à fait rose avec ses questions sur les PPP et il réussit à créer un scénario grâce auquel les personnes interrogées peuvent croire que les PPP constituent la solution magique à nos problèmes d’infrastructure. Son approche par simulation ignore totalement la réalité du gaspillage des deniers publics engendrés par les PPP. En Colombie-Britannique, la province qui a mené le plus grand nombre d’expériences dans le domaine des PPP, les citoyens ont vu une augmentation des coûts et une diminution de la qualité, de la capacité de rendre des comptes et de la transparence », affirme le président national du SCFP, Paul Moist.
 
Les expériences vécues par les Canadiens sont reflétées dans le sondage mené par le CCPPP, qui démontre bien que le soutien aux PPP est plus bas que jamais en Colombie-Britannique et qu’il continue à baisser. Le soutien est aussi plus bas que la moyenne nationale en Ontario où les dépassements de coûts d’un certain nombre de projets d’hôpitaux en PPP approchent le milliard de dollars.
 
« En Colombie-Britannique, des projets comme le Canada Line ont révélé la vraie nature des PPP. Les coûts du Canada Line ont augmenté de près de 500 millions et c’est le secteur public qui tient la bourse et qui est responsable du respect des objectifs de fréquentation. Pendant ce temps, d’autres projets demeurés publics, comme les systèmes d’eau de Vancouver et Whistler, respectent l’horaire et les budgets », ajoute M. Moist.

D’autres provinces se lancent depuis peu dans les grands projets de PPP. Récemment, les citoyens du Québec ont réalisé qu’il était difficile d’analyser avec précision le premier grand projet de PPP de la province, une nouvelle section de l’autoroute 25, parce que des détails essentiels du projet de PPP ont été rayés du contrat rendu public. 
 
« Ces ententes sont conçues de façon à cacher que les PPP constituent une mauvaise politique publique. Pourtant, le gouvernement conservateur est derrière le CCPPP et fait la promotion de la privatisation par le biais de Chantiers Canada, dit encore M. Moist.  Une fois écartée la manipulation médiatique, il ne reste rien de bien nouveau et pratiquement pas d’argent neuf dans ce projet. De fait, ce qui est nouveau ce sont les nouvelles conditions qui font en sorte de forcer les municipalités à envisager la privatisation des systèmes d’eau, d’égouts, de transports et d’autres services communautaires essentiels. »
 
Les conservateurs préparent aussi la mise sur pied d’une nouvelle agence dont la mission sera de faire la promotion de la privatisation et d’évaluer les projets de PPP. Mais des évaluations objectives et fiables seront difficiles à mener compte tenu du fait que cette agence sera de façon permanente en conflit d’intérêts. La loi fédérale sur l’imputabilité qui a tant fait les manchettes exclut les contrats et les PPP des clauses de reddition de comptes et de transparence, ce qui fera en sorte que les citoyens pourront difficilement y exercer une véritable surveillance.
 
Le sondage confirme que les Canadiens sont de plus en plus inquiets de l’état de notre infrastructure. La plus récente analyse rendue publique la semaine dernière par la Fédération canadienne des municipalités démontre clairement l’urgence de la situation.
 
« Nos chiffres démontrent que le sous financement des municipalités atteint 7 milliards par année. Il ne s’agit pas de lamentations. Il s’agit de la véritable conséquence de près de 20 ans de délestage et de compressions de la part des gouvernements fédéral et provinciaux. La solution est explicite. Nous devons augmenter le financement à long terme aux municipalités –sans conditions liées à la privatisation. La preuve est faite, une infrastructure et des services financés et assurés par le public nous en donnent plus pour notre argent », dit M. Moist. 
 
Rendez-vous sur scfp.ca/economics pour lire l’analyse du SCFP sur les transferts aux municipalités et le Fonds Chantiers Canada. Voyez aussi scfp.ca/privatisation pour en savoir plus sur les problèmes liés aux PPP.