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VANCOUVER – Les libéraux de Gordon Campbell refusent de stopper l’expansion des grandes chaînes de garderies en Colombie-Britannique, mais les parents, les éducatrices et les militantes des services de garde à l’enfance exigent que des mesures soient prises.

ABC Learning, la plus grande entreprise multinationale de services de garde à l’enfance au monde, a acheté plus de 1 000 garderies aux États-Unis et semble maintenant vouloir jeter son dévolu sur le Canada. ABC est étroitement liée à une société appelée 123 Busy Beavers Learning Centres, qui cherche activement à acheter des garderies au Canada, en commençant par la C.-B., l’Alberta et l’Ontario.

« Ce développement menace des décennies d’efforts accomplis pour obtenir un programme de garde à l’enfance de qualité et sans but lucratif au Canada. Si une multinationale comme ABC arrive à ses fins, les dollars publics iront remplir les coffres de cette entreprise au lieu d’offrir aux enfants le système dont ils ont besoin. La société s’emparera rapidement du marché, ce qui favorisera la baisse de la réglementation et de la qualité. Les accords de commerce rendront tout contrôle difficile, affirme Paul Moist, président national du SCFP. Il faut une loi fédérale pour endiguer le flot régulier de fonds publics, si attirant pour une entreprise comme ABC. »

En Australie, où les grandes chaînes de garderies comme ABC dominent, la qualité a souffert et les frais ont augmenté – tout comme les profits des entreprises. Les parents de certaines garderies urbaines paient plus de 100 $ par jour en frais de garderie et doivent parfois attendre deux ans avant d’obtenir une place.

« Les récents financements d’immobilisations et les changements de réglementation instaurés par le gouvernement Campbell semblent faits sur mesure pour faciliter l’entrée de sociétés comme ABC Learning en Colombie-Britannique. Les services de garde à l’enfance de la C.-B. ne sont pas à vendre et les contribuables ne devraient pas subventionner les profits d’une société multinationale étrangère, selon Crystal Janes, porte-parole de la Coalition des services de garde de la C.-B. L’argent public devrait servir à accroître le nombre de garderies sans but lucratif de qualité et non à transformer les services de garde à l’enfance de la C.-B. en occasions d’affaires pour les chaînes de garderies étrangères. »

Le projet de loi C-303, la Loi sur les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, assurerait une protection solide contre une prise de contrôle des garderies canadiennes par une société étrangère à but lucratif. Le projet de loi revient devant la Chambre pour une troisième lecture le 20 novembre.

« Nous devons protéger nos enfants contre les fournisseurs de services de garde à l’enfance mus par le profit. Seule la loi sur les services de garde à l’enfance proposée par le NPD pourra freiner l’expansion des chaînes de garderies et jeter les bases d’un programme national sans but lucratif, de qualité et à coût abordable qu’espèrent depuis si longtemps les parents travailleurs », conclut Olivia Chow (Trinity-Spadina), critique du NPD en matière de garde à l’enfance.