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Ottawa – Plus de 600 délégués se sont réunis, les 3 et 4 mai, à Regina, en Saskatchewan – berceau de l’assurance-maladie – afin de défendre les soins de santé publics.

La conférence, S.O.S. Medicare 2: Looking Forward (S.O.S. assurance-maladie 2 : vers l’avenir) a rassemblé une brochette impressionnante de penseurs, de professionnels et de militants du secteur des soins de santé du Canada, des États-Unis et d’ailleurs. Le Syndicat canadien de la fonction publique – SCFP, était l’un des principaux organisateurs de cette activité enthousiasmante. Universitaires, militants communautaires, personnes âgées, étudiants, fonctionnaires et travailleurs de la santé, tout l’éventail du système y était représenté.

Les délégués à la conférence ont entendu des experts comme Monique Bégin, ancienne ministre de la Santé et du Bien-être du cabinet Trudeau, Tom Kent, secrétaire principal du premier ministre Pearson, Alan Blakeney, ancien premier ministre de la Saskatchewan, Roy Romanow, ancien premier ministre de la Saskatchewan et président de la Commission royale sur l’avenir des soins de santé au Canada.

La conférence portait sur l’instauration de la phase deux du système de soins de santé public universel du Canada. La phase un incluait l’assurance publique universelle pour les soins prodigués par les médecins et les soins hospitaliers. La phase deux doit étendre l’assurance-maladie aux soins à domicile, aux soins de longue durée, aux soins communautaires, à l’assurance-médicaments et aux initiatives sur les déterminants sociaux de la santé et les disparités qui sont les principales causes de la mauvaise santé.

La phase deux vise aussi à mieux gérer les soins de santé, notamment par la gestion des listes d’attente, le travail d’équipe, l’intégration, la pratique fondée sur l’expérience clinique et d’autres innovations. Roy Romanow a déclaré que la phase deux est planifiée depuis longtemps. Il ne manque que la volonté politique de la mettre en œuvre.

Il faut un leadership politique pour contrer la croissance des soins à but lucratif dans le système de santé du Canada, de l’assurance à la prestation, des services de soutien à la chirurgie, et dans la gestion et l’infrastructure même de l’assurance-maladie. Les soins de santé publics sont la réalisation dont les Canadiens sont le plus fiers. Pourtant, des forces privées, mues par le profit plutôt que par un souci de la santé des Canadiens, sont en train de l’affaiblir.

Le Dr Arnold Relman, de la Harvard Medical Law School, a mis en garde contre les soins de santé à but lucratif et a soutenu qu’ils « coûtent plus cher, n’offrent pas de meilleurs soins et empoisonnent le système ».

Nous abordons une nouvelle ère dans laquelle les promoteurs des soins à but lucratif ont recours au système judiciaire pour affaiblir les soins de santé publics.

Ces menaces sont particulièrement inquiétantes dans le contexte d’accords commerciaux qui ouvrent la porte toute grande à la commercialisation des soins.

Et le gouvernement fédéral n’aide pas, avec son financement sans condition et ses projets pilotes pendant que les disparités augmentent et que les forces commerciales prennent de l’ampleur.

Les délégués à la conférence ont résolu de s’unir pour écrire une nouvelle page d’histoire.

« Courage mes amis, il n’est pas trop tard pour créer un monde meilleur. »
Tommy Douglas

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