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Ils appelaient l’Amérique du Nord « l’île de la Tortue ». C’était la demeure de millions d’Autochtones vivant dans des milliers de sociétés distinctes bien avant l’arrivée des Européens. À la base de leur bien-être économique, social et spirituel se trouvait le sol. Il leur fournissait jour après jour la subsistance et définissait leur identité en tant que peuples. Étant donné leur relation traditionnelle intime avec la Terre, la notion de propriété n’existait pas. Les Autochtones cultivaient plutôt le sens des responsabilités à l’égard de la Terre, se considérant comme ses gardiens, en prévision des années à venir.

Les cultures autochtones étaient très diversifiées. Dans les vastes Prairies, de petits groupes de familles collaboraient entre eux, au cours des chasses au bison migrateur qui leur fournissait la viande et les peaux nécessaires à leur survie. Ces gens ont conçu des abris qui convenaient à leur existence nomade. Le tipi, structure conique formée de perches et recouverte de peaux, était portatif et facile à installer, chaude, bien ventilée et assez solide pour supporter des vents puissants.

Les Amérindiens de la côte ouest ont bâti une culture très différente. La générosité de la mer – où vivent le saumon, la baleine et les crustacés – a rendu possible l’établissement de villages permanents et permis à la population de consacrer leur temps libre à la sculpture de magnifiques objets d’art en cèdre et en pierre. Nombre de musées, de par le monde, abritent aujourd’hui ces objets d’art.

Tout aussi distinctes et uniques étaient les cultures des populations de la forêt boréale, des tribus du plateau intérieur de la Colombie-Britannique, des Anishnawbe (Ojibways), des agriculteurs mississaugains du sud de l’Ontario et des chasseurs de la toundra nordique. C’est dans ce que l’on appelait à l’époque le Nord-Ouest du Canada que les Métis ont constitué une nouvelle nation autochtone, distincte des autres. Au fur et à mesure que s’accroissait cette population aux origines mêlées et que ses membres se mariaient entre eux, ceux-ci donnèrent naissance à une nouvelle culture, ni européenne, ni autochtone, mais correspondant à la fusion des deux. C’est à eux que l’on doit l’adaptation des techniques européennes à la vie dans la nature.

Toutes ces cultures avaient en commun une profonde relation spirituelle avec la terre et ses formes de vie. Leurs religions considéraient les êtres humains comme faisant partie d’un univers de formes spirituelles interreliées. Ces peuples ont continué à vénérer et à respecter les esprits des animaux, des arbres et des pierres.

Après des décennies d’engagement et de persévérance, les peuples autochtones sont parvenus à sensibiliser les gouvernements et la population en général au fait qu’ils ont déjà formé des nations libres et autosuffisantes. Aujourd’hui, à la recherche de leurs propres formes d’autonomie gouvernementale, ils veulent occuper leur place légitime dans la société canadienne. En même temps, ils veulent maintenir la richesse et la diversité de leurs cultures et de leurs valeurs traditionnelles.

SOURCE: Coalition pour les droits des Autochtones Ralliement national des Métis, http://vcn.bc.ca/michif/mlife.html