Des poupées de papier colorées flottaient dans la douce brise printanière hier parmi les centaines de personnes rassemblées sur la Colline du Parlement pour faire pression sur le gouvernement Harper afin qu’il mette en place un vrai programme de garderies.
Les militantes des services de garde à l’enfance avaient apporté des milliers de poupées de papier et d’animaux en peluche pour symboliser les 7 000 enfants d’Ottawa bloqués sur les listes d’attente des garderies à cause des politiques inefficaces des conservateurs.
Le rassemblement a attiré des centaines d›éducatrices de garderies, de parents et d’enfants d’Ottawa, à qui se sont joints les membres du SCFP-Ontario en ville pour leur congrès annuel.
Les conférencières et conférenciers ont exigé la mise en place partout au pays de programmes de développement de la petite enfance et de services de garde d’enfants publics, de qualité et sans but lucratif.
Sid Ryan, président du SCFP-Ontario, a fait remarquer que le manque de places en garderie est particulièrement problématique pour les néo-Canadiens.
« Comment les immigrants sont-ils censés apprendre le fonctionnement de leur nouveau pays sans soutien adéquat pour leur famille? », a-t-il demandé.
Sid Ryan a souligné le symbolisme de l’horloge arrêtée à la tour de la Paix, qui a cessé de fonctionner plus tôt cette semaine et qui attend toujours d›être réparée.
« Il faut remettre les pendules à l’heure pour ce gouvernement! » s’est-il exclamé, soulevant un tonnerre d’applaudissements.
Olivia Chow, députée du NPD, a averti les conservateurs que son parti ne relâcherait pas la pression.
« Les garderies ne sont pas un jeu d’enfant, a affirmé Mme Chow. Cessez de jouer à cache-cache, M. Harper. Agissez en adulte et bâtissez un vrai programme de garderies! »
Le rassemblement d’hier montrait sans équivoque que le mouvement pour les services de garde à l’enfance grandit sans cesse et qu’il ne se calmera pas.
