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Certains électeurs, qui veulent changer parce qu’ils en ont assez des libéraux, pourraient être tentés de voter conservateur. Et il est certain que punir les libéraux pour leur arrogance, leur corruption et leur programme de privatisation est un objectif valable.

Mais le programme des conservateurs ne répondrait pas aux besoins des membres du SCFP, ni à ceux de l’ensemble des Canadiens. Un gouvernement dirigé par Stephen Harper privatiserait davantage les soins de santé, mettrait fin à l’espoir d’avoir un jour un programme national de garderies, affaiblirait l’éducation et récompenserait les riches en leur accordant des allégements fiscaux qui obligeraient à réduire davantage les dépenses.

Santé :

Les conservateurs sont en faveur de soins de santé privés et à but lucratif. Ils appellent cela la « Troisième voie », ou une solution « innovatrice ». Le chef conservateur Stephen Harper n’a jamais promis d’empêcher la croissance de la privatisation dans le système public. En fait, il a félicité les libéraux pour leur accord sur la santé de 2003 parce que celui-ci ne contenait « aucune restriction sur la prestation privée des soins de santé au sein du système public » et qu’il assurait une « marge de manœuvre quant aux options de prestation dans le système public de soins de santé ». Les conservateurs continuent de défendre un système de soins de santé à l’américaine fracturé, privatisé et plus coûteux, qui favoriserait ceux qui peuvent payer au détriment des besoins en santé de l’ensemble des Canadiens ».

Garderies :

Les conservateurs empêcheraient la création d’un système de garderies national, public et sans but lucratif. Stephen Harper est plutôt en faveur du « choix », mais permettre aux parents de « choisir » n’est pas une solution, parce qu’ils ne pourront pas trouver de services de garde d’enfants adéquats et à coût abordable. Son programme électoral propose d’accorder aux parents 25 $ par semaine pour les frais de garderies. Ce montant n’allégera pas le fardeau des parents qui travaillent. L’opposition de Stephen Harper à un programme de garderies efficace est profondément idéologique : il veut en fait garder les femmes à la maison avec les enfants et les empêcher de poursuivre leur propre carrière. Bien sûr, certaines femmes peuvent choisir librement de rester à la maison, mais d’autres ne font pas ce choix et luttent depuis des décennies pour obtenir un programme national de garderies. Un gouvernement conservateur les ramènerait très loin en arrière.

Éducation :

L’endettement moyen des étudiants de premier cycle est maintenant estimé à 28 000 $, mais les conservateurs ajouteraient encore à ce fardeau. En effet, ils préconisent des prêts « en fonction du revenu », un modèle de financement régressif qui oblige les personnes à plus faible revenu à payer plus que celles qui peuvent rembourser leur prêt plus rapidement. Ces modèles de prêts promettent de vous prêter tout l’argent dont vous avez besoin pour payer des frais de scolarité astronomiques. Cette politique est particulièrement nuisible pour les femmes, dont le salaire est habituellement inférieur à celui des hommes. Les mesures fiscales des conservateurs ne feront pratiquement rien pour résoudre les problèmes complexes auxquels font face les étudiants et les universités.

Impôts :

Les conservateurs ont promis de réduire la TPS (une taxe qu’ils ont créée) s’ils forment le prochain gouvernement. Ils veulent acheter votre vote, mais les avantages iront à ceux dont le revenu est plus élevé. En fait, toute l’importance accordée aux baisses d’impôts sous prétexte d’aider les individus affaiblit la capacité du gouvernement de maintenir des services publics forts qui profitent à tous les Canadiens, peu importe leur revenu. Les investissements dans l’infrastructure, l’éducation, les garderies et d’autres services contribueront davantage à accroître la productivité et à améliorer l’économie que les baisses d’impôts pour les riches. Le véritable problème, c’est que le salaire des travailleurs n’a pour ainsi dire pas augmenté depuis cinq ans, malgré la hausse des frais de scolarité, du coût du transport en commun et du coût d’autres services. Et un gouvernement dirigé par Monsieur Harper, en favorisant la privatisation et en restreignant les syndicats, maintiendrait les salaires des travailleurs faibles.

Stephen Harper : Changeons pour pire au Canada

Stephen Harper fait des pieds et des mains pour avoir l’air modéré cette fois-ci, mais ne vous y trompez pas : il croit dur comme fer en une idéologie de droite et en un conservatisme social qui ferait du Canada un pays plus dur et moins équitable. Stephen Harper ne croit pas que le rôle fondamental du gouvernement soit de fournir des services publics à tous.

Dans les médias, certains spéculent déjà sur la formation du cabinet de Stephen Harper, qui pourrait comprendre Stockwell Day, le pitbull de droite Jason Kenney et les anciens amis de Mike Harris, Jim Flaherty et John Baird.

Pour un meilleur changement, votez de façon positive. Le meilleur moyen de former un Parlement qui défendra les intérêts des gens est d’élire le plus grand nombre possible de députés néo-démocrates. C’est ainsi que nous obligerons les libéraux à rendre des comptes.


Regardez la deuxième série des débats électoraux, en direct de Montréal :

En anglais, le lundi 9 janvier, à 20 h HNE
En français, le mardi 10 janvier, à 20 h HNE

Voyez ce que dit le Congrès du travail du Canada sur les élections