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En octobre, le ministre libéral de la santé du Québec, Philippe Couillard, a officiellement annoncé une subvention de 21 millions de dollars pour la rénovation du centre de soins de longue durée Saint-Charles, à Québec.

Cette décision marque la fin heureuse d’une saga qui, pour les pensionnaires du centre, a commencé il y a près de 10 ans. Les patients de la Résidence Saint-Charles attendent un nouvel établissement depuis 1995. Malgré des annonces et des promesses répétées, le projet a constamment été reporté et retardé. Puis, en 2004, juste au moment où la construction devait commencer, le gouvernement a demandé à l’administration de l’établissement d’examiner la possibilité d’entreprendre le projet en PPP.

Avant l’élection de Jean Charest en 2003, presque personne ne parlait de PPP au Québec. Tout cela a changé lorsque les libéraux ont pris le pouvoir. Les PPP sont devenus le mantra de Jean Charest. En juin 2004, le gouvernement a même créé une agence pour en faire la promotion.

Pour répondre aux exigences du gouvernement, le conseil de la résidence Saint-Charles a commandé une étude indépendante comparant le PPP à la méthode publique. L’étude a conclu qu’un PPP coûterait jusqu’à 34 pour cent de plus que la solution publique. En 25 ans, le PPP aurait coûté 110 000 $ de plus par lit.

En janvier 2005, le SCFP 3763, qui représente les travailleurs du centre, a tenu une conférence de presse conjointe avec la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec pour rendre publiques les conclusions de l›étude. Quelques semaines plus tard, lors d’une assemblée publique, le conseil du centre a rejeté le projet de PPP. Il est à espérer que le financement annoncé le mois dernier enfoncera le dernier clou dans le cercueil de ce PPP.