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Les élèves, le personnel et la collectivité de Lion’s Head, en Ontario, ont dit non aux services de cafétérias privées.

Une société privée à but lucratif dirigeait la cafétéria du district scolaire de Bruce Peninsula (BPDS) mais, il y a quatre ans, l’école a repris le contrôle du service. Le BPDS compte 370 élèves, de la maternelle à la 12e année, qui ont maintenant accès à l’une des meilleures cafétérias de tout le réseau scolaire ontarien.

Pour 2,25 $, les élèves peuvent se procurer le spécial du midi, soit un bon plat chaud de quiche au poulet et fromage, un sloppy joe, un sandwich au fromage grillé, du pâté chinois, du bœuf tetrazzini, toujours accompagné de légumes ou d’une salade verte. Avant, le spécial du midi était un hot-dog ou un burger au poulet avec frites, sans salade, ni légumes, ni fruits, et qui coûtait deux fois plus cher. Les élèves peuvent maintenant avoir une salade de fruits ou un smoothie pour un dollar ou un bol de gruau au muesli avec fruits frais pour 1,25 $. Un morceau de fruit coûte 25 cents. Il n’y a pas de boissons gazeuses, de tablettes de chocolat, de bonbons, de frites, de hot-dogs ou de fritures.

Lorsque l’école a mis fin à la privatisation des services d’alimentation, elle a demandé à Antoinette Rauket de s’occuper de la cafétéria. Mme Rauket a une formation d’infirmière et a travaillé dans le secteur des garderies en Ontario.

Pendant la phase de transition entre le privé (mauvais pour la santé) et le public (nourrissant), Antoinette Rauket s’est débarrassée des calories vides mais avait gardé les hot-dogs au menu. « Ils ne se vendaient plus, se rappelle Mme Rauket. Je les jetais aux poubelles chaque jour. Même gratuits, les élèves ne voulaient pas de hot-dogs. »

Deux ans après l’arrivée de Mme Rauket, l’entreprise a grandi et d’autres employés ont été engagés.

Les parents, les élèves et le personnel sont ravis du changement et l’ensemble de la collectivité est d’accord avec l’orientation prise par la cafétéria. Les parents se rendent compte qu’ils ne peuvent pas donner à leurs enfants un meilleur repas pour 2,25 $.

Pat Cavan, directeur du BPDS, explique que le passage à des repas plus sains est venu graduellement, lorsque l’école a repris l’administration de la cafétéria.

« Si vous voulez faire du profit, affirme Pat Cavan, vous devez vendre des frites et des bonbons et tout ce genre de nourriture. »

Les élèves se sont habitués presque immédiatement au changement, surtout les plus vieux. En un mois, le conseil des élèves du secondaire avait voté en faveur de l’élimination des distributrices de boissons gazeuses sur lesquelles ils comptaient pour financer certaines activités scolaires. Ils ont tout simplement décidé que les boissons gazeuses n’avaient plus leur place dans le nouveau service alimentaire. Le changement a déteint sur les élèves et maintenant, ils sont tous plus conscients de ce qu’ils mangent, selon Mark Shearer, élève de 11e année.

« On a d’abord cru que les enfants n’en mangeraient pas, puis tout le monde s’est mis à aimer les nouveaux repas », précise Antoinette Rauket.

Pat Cavan a parlé à d’autres écoles et conseils de parents du changement survenu au BPDS, en espérant que la tendance en matière de nutrition et de cafétérias administrées publiquement se répandrait.

Le BPDS montre de façon éclatante qu’il faut faire passer les enfants, leur santé et les services publics avant la privatisation et les profits.