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OTTAWA – L’investissement public dans les services publics contribuera davantage à hausser la productivité que les réductions d’impôts accordées aux entreprises, a affirmé aujourd’hui Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), devant le Comité permanent des finances.


« Il est remarquable que quiconque puisse encore croire que la réduction des impôts des entreprises favorise l’investissement, a soutenu M. Moist. Les faits démontrent que les immenses baisses d’impôts et les profits record réalisés par les entreprises depuis cinq ans ont très peu contribué à la hausse des investissements et de la productivité. »

Paul Moist a souligné que le budget fédéral de 2000 accordait plus de 100 milliards de dollars en baisses d’impôts, sous prétexte d’accroître les investissements et de favoriser l’innovation. Mais depuis, les profits des entreprises et les primes des gestionnaires ont grimpé en flèche, pendant que les investissements chutaient et que la productivité stagnait au Canada.

Le mémoire soumis par le syndicat sur le budget fédéral de 2006-2007 soutient que l’augmentation de l’investissement dans les services publics, joint au plein-emploi et à des politiques fiscales plus équitables, permettra d’accroître la productivité, d’améliorer notre qualité de vie et d’assurer une plus grande intégration sociale.

« Des services publics de qualité accroissent la productivité de plusieurs façons concrètes, a ajouté M. Moist. L’investissement public dans les garderies, l’éducation, la santé et l’infrastructure donne des taux de rendement très élevés – pas seulement pour les riches, mais pour chacun d’entre nous. »

Paul Moist a souligné que dans de nombreux pays européens, comme la France et la Norvège, les niveaux de productivité sont beaucoup plus élevés qu’aux États-Unis parce que l’investissement social permet aux gens d’être plus productifs au travail tout en améliorant leur qualité de vie.

M. Moist a aussi invité le gouvernement fédéral à privilégier la justice dans le monde plutôt que les baisses d’impôts des entreprises.

« Il serait indéfendable, socialement et moralement, d’accorder d’autres baisses d’impôts aux sociétés tant que le Canada ne respectera pas l’engagement qu’il a pris de consacrer 0,7 % de son revenu national à l’aide au développement », a-t-il conclu.

Le SCFP représente plus de 540 000 Canadiens qui travaillent pour le secteur public dans les collectivités de tout le pays.

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Contacts :
Paul Moist, président national, cell. (613) 558-2873
David Robbins, SCFP-communications, cell. (613) 878-1431