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En août, le gouvernement du Québec a donné son accord à un projet de barrage privé controversé sur la rivière Magpie, dans la région de la Côte-Nord du Québec.

Le petit barrage de 40 mégawatts sera construit et exploité par une société privée du nom de Hydroméga. Le projet devrait coûter 60 millions de dollars et entrer en activité en octobre 2006.

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement a approuvé le projet en 2004 à la condition que la municipalité et la collectivité innue locale en soient partenaires. Les deux groupes ont donné leur accord.

La région, l’une des plus pauvres au Québec, est aux prises avec un taux de chômage élevé. Le gouvernement soutient que le barrage créera des emplois, tout en allégeant la pression sur le fournisseur public d’électricité, Hydro-Québec.

Mais Hydro-Québec, opposé au projet, rétorque qu’un si petit barrage ne fera qu’une différence minime dans sa capacité et que s’il faut absolument le construire, le barrage doit rester public. Cette solution assurerait non seulement des dépenses responsables, mais aussi une plus grande transparence en matière d’environnement.

La rivière Magpie est un paradis pour les amants de la nature et offre des descentes de rivière parmi les plus spectaculaires en Amérique du Nord. Des environnementalistes célèbres, dont Robert F. Kennedy Jr., ont fustigé la décision du gouvernement du Québec. Ils soutiennent que les frayères à saumon subiront des dommages irréparables et que le paysage naturel intact sera ruiné pour les générations futures.

Le SCFP représente quelque 17 500 travailleurs du secteur de l’hydroélectricité au Québec.