Consœurs et confrères,
Un automne enthousiasmant nous attend, après un été bien rempli. J’espère que vous avez eu l’occasion de passer du temps en famille et avec vos amis, de vous reposer et de vous ressourcer.
Au bureau national, bon nombre de membres de notre personnel, des TI aux communications, en passant par l’organisation et les services régionaux, ont été occupés à préparer la mise en œuvre de notre projet Ensemble pour un monde plus juste. Comme vous le savez, ce projet s’inscrit dans notre travail de collaboration avec le Congrès du travail du Canada pour redynamiser notre mouvement et affirmer le pouvoir des travailleurs.
Les rencontres avec le personnel du SCFP et les séances de « formation des formateurs » ont commencé immédiatement après la fête du Travail et devraient être terminées dans la plupart des régions du pays d’ici la fin du mois. En Ontario, où le projet a été amorcé plus tôt cette année, les sections locales ont commencé à planifier la tenue de conversations avec tous leurs membres.
En plus de notre projet de communiquer avec nos 627 000 membres, nous travaillons, avec le CTC, à améliorer notre image auprès des Canadiens, qui sont inondés de propagande antisyndicale. Une bonne partie de cet effort prendra la forme d’une campagne publicitaire télévisuelle nationale, qui devrait être diffusée au début d’octobre. Lorsque le Conseil exécutif national a accepté d’appuyer ce projet, nous savions qu’il y aurait une composante financière qui dépasserait nos paiements de capitation normaux au Congrès. En décembre, vous constaterez, dans les états financiers du troisième trimestre de la Caisse générale, un nouveau poste qui a été ajouté pour inscrire cette capitation additionnelle, payée sur trois mois, de septembre à novembre.
Mais cette initiative est beaucoup plus qu’une simple transaction financière. Les projets Ensemble pour un monde plus juste, amorcés par le SCFP et le CTC, visent à conquérir l’esprit, le cœur et l’âme de nos membres, d’abord et avant tout, et de tous les Canadiens ensuite, pour défendre la classe ouvrière et notre droit à nous unir pour promouvoir l’intérêt des travailleurs et de nos collectivités. L’attention de toutes les directions du SCFP se portera sur ce projet, tant au congrès que pendant 2014.
Car rien n’indique que les forces politiques et autres qui s’opposent à nous soient prêtes à ralentir leur offensive antisyndicale. Nous continuons à surveiller les progrès du projet de loi C-377. Maintenant que Stephen Harper a encore une fois décidé de proroger le Parlement, c’est comme si les amendements apportés à ce projet de loi par le Sénat n’avaient jamais existé. Le projet de loi lui-même reste à l’ordre du jour de la Chambre des communes parce qu’il s’agit d’un projet de loi émanant d’un député, bien qu’il soit appuyé par le bureau du premier ministre. On ne sait pas si le gouvernement Harper a entendu les préoccupations exprimées par le SCFP et d’autres syndicats, par un éventail d’experts constitutionnels et par beaucoup de ses propres sénateurs, ou s’il permettra à sa majorité de renvoyer le projet de loi au Sénat dans sa forme originale. Nous poursuivrons nos efforts de lobbying au Sénat. De toute façon, les exigences de la loi en matière de comptes-rendus ne devraient pas entrer en vigueur avant 2015, advenant l’adoption du projet de loi.
Les attaques contre les travailleurs et les syndicats continuent, mais il semble aussi que le vent commence à tourner. J’ai eu la chance d’assister au congrès de fondation d’Unifor le mois dernier. Ce regroupement des membres des TCA et du SCEP était énergique et positif. À peine quelques semaines avant ce congrès, j’ai aussi fait du piquetage avec 16 travailleurs municipaux en grève de la Ville de Bonfield, en Ontario, où la communauté appuie fermement les grévistes face à un maire et à un conseil qui ont provoqué la grève en menaçant d’imposer de nouvelles conditions d’emploi. Comme leurs consœurs et confrères du North Shore Winter Club, à Vancouver, en lock-out depuis quatre mois, ils sont déterminés à résister. J’ai pu me joindre au piquet de grève de la section locale 389 du SCFP plus tôt ce mois-ci.
Les sections locales du SCFP entreprennent des campagnes plus nombreuses et plus importantes que jamais et, encore une fois, avec les demandes d’aide financière qui seront présentées à cette réunion du Conseil, nous passerons en revue les allocations pour les campagnes à frais partagés dans le budget de notre Caisse nationale de défense. L’importance de ces campagnes ne fait aucun doute. Elles visent à endiguer la privatisation, à sauver des emplois, à améliorer le climat des négociations et à appuyer les négociateurs à la table. Mais nous constatons une tendance croissante à compter plus sur les publicités payées et moins sur la mobilisation des membres. Cette situation nous inquiète, car elle va dans le sens contraire de notre projet Ensemble pour un monde plus juste.
Il ne faut pas oublier que la nécessité de communiquer avec chacun de nos membres a été soulignée en février dernier à notre Conférence nationale sur les négociations. Les délégués ont reconnu que rien ne peut remplacer les conversations en tête-à-tête pour garder les membres informés et mobilisés. Et la même chose vaut pour l’appui du public. Nous échouerons si nous comptons sur le fait que les gens écouteront les publicités à la télé ou liront celles de leur journal local. Nous devons parler aux gens des enjeux d’importance et nos meilleurs porte-parole, ce sont nos membres.
Pour que les dollars consacrés à nos campagnes soient utilisés à bon escient, mon bureau a commencé à écrire aux conseillers aux communications à la fin des campagnes, en leur rappelant l’article 2.8 des Règlements de la Caisse nationale de défense approuvés par le Conseil : « Dans les trois (3) mois de la date de fin de la campagne, une évaluation, présentée sur le formulaire inclus à l’Annexe « A », doit être remplie et transmise aux dirigeants nationaux. » Au début du processus, les sections locales trouveront peut-être que nous posons des questions plus détaillées sur la participation des membres lorsque nous préparons la liste des demandes d’aide financière à des fins d’approbation par le Conseil. Nous ne le faisons pas pour économiser, mais pour assurer l’efficacité des campagnes que nous entreprenons. Nous sommes engagés dans d’importantes batailles pour protéger nos services et nos emplois, pour assurer la santé et la sécurité de nos milieux de travail et pour continuer à améliorer les conditions de travail et de vie de tous les Canadiens. Et ce sont des batailles que nous devons gagner.
La situation financière de notre syndicat est toujours saine. Par ailleurs, vous verrez, dans les états financiers du deuxième trimestre, que les revenus de capitation ne sont que légèrement plus élevés que les estimations budgétaires et que les dépenses sont aussi supérieures au budget.