Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Pendant que les privatiseurs ravivent leurs pressions pour pouvoir établir des cliniques privées et autres entreprises à but lucratif dans la foulée de la décision Chaoulli, de nouveaux faits arrivent de Grande-Bretagne pour montrer que la privatisation, loin de résoudre les problèmes, en crée plutôt de nouveaux.

Un haut dirigeant de la British Medical Association a déclaré à leur conférence annuelle des conseillers que les cliniques privées, appelées en Grande-Bretagne « centres de traitement indépendants », créent des problèmes majeurs pour les patients et ne permettent pas l’optimisation des ressources.

Paul Miller a révélé à la conférence que des chirurgies des cataractes faisaient l’objet d’enquêtes, des erreurs ayant entraîné la cécité chez certains patients. Il décrit également une situation où l’ouverture d’une clinique privée a causé la fermeture d’une aile d’un hôpital public consacrée à l’orthopédie. Les patients dont les interventions étaient trop complexes pour la clinique privée sont restés « dans les limbes » et n’ont été inscrits sur aucune liste d’attente.

M. Miller a aussi souligné le fait que les cliniques privées font le travail plus facile tout en exigeant des prix exorbitants. « Les nouveaux fournisseurs seront payés plus cher que dans le NHS (système national de santé britannique), tout en choisissant nécessairement les cas les plus faciles et les moins chers. Ils n’ont aucune responsabilité d’enseignement, ni de recherche. Ils n’ont pas à assumer le coût du suivi ni celui des complications potentielles. Leur couverture d’urgence en dehors des heures normales est à peine passable et nous sommes loin d’être convaincus des compétences cliniques de certains médecins susceptibles d’être engagés. »

« Les problèmes dont j’ai été témoin dans les services aux patients des centres de traitement me confirment sans l’ombre d’un doute qu’il faut protéger et chérir le NHS, car il est le plus important et le plus précieux élément de capital social de notre pays », a-t-il ajouté.

« Imaginez tout ce que le NHS aurait pu faire si ces énormes sommes avaient été consacrées aux services cliniques des hôpitaux du système public. »

Malgré tout, le gouvernement britannique vient d’annoncer qu’il a l’intention de doubler le nombre d’opérations sous-traitées à des cliniques privées, en confiant à celles-ci 11 pour cent du total des chirurgies, comparé à 3,9 pour cent présentement.