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OTTAWA – Un nouveau sondage réalisé par un groupe pro-privatisation ne reflète pas fidèlement les opinions de la population canadienne sur la privatisation de l’infrastructure et des services publics par des partenariats public-privé, selon le Syndicat canadien de la fonction publique.

« Posez une question hypothétique et vous obtiendrez une réponse hypothétique. Il y a beaucoup de ‘si’ dans la principale question du sondage, soutient le président du SCFP national, Paul Moist. La question clé est basée sur une prémisse non fondée et reflète les rêves des défenseurs des P3. »

« Le sondage aurait plutôt dû porter sur la réalité des P3 partout au pays : coûts plus élevés, secret et réduction de la reddition de comptes, services de moindre qualité et moins accessibles, souligne M. Moist. Faites le calcul et vous arriverez à un résultat différent. »

Le sondage, publié aujourd’hui par le Conseil canadien des sociétés publiques-privées, est une insulte à l’intelligence de la population canadienne et des travailleuses et travailleurs en particulier parce qu’il laisse entendre que les gens seraient en faveur de P3 pour les hôpitaux et d’autres projets d’infrastructure, d’ajouter Paul Moist.

« Tout le monde est d’accord pour dire que nous avons besoin d’un réinvestissement majeur dans l’infrastructure et les services. Mais la solution n’est pas une plus grande participation du secteur privé. Il faut offrir aux Canadiennes et aux Canadiens un véritable choix », affirme-t-il.

« La population appuie fortement l’investissement de dollars publics dans la reconstruction et l’élargissement de l’infrastructure et des services, et il existe des façons innovatrices d’assurer le financement public des services qui permettent à nos collectivités de continuer de fonctionner. »

La recherche montre que les P3 ne permettent pas de réduire les coûts. Les gouvernements peuvent emprunter à de meilleurs taux que même la plus grande multinationale. Les coûts supplémentaires occasionnés par les demandes de propositions, la supervision des projets, les avis juridiques et autres dépenses liées aux P3 s’ajoutent au prix global.

Des premiers P3 entrepris au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse jusqu’au hôpitaux P3 en cours aujourd’hui, les économistes et les vérificateurs confirment que les économies ne sont jamais au rendez-vous. La récente analyse d’un projet d’hôpital P3 à Brampton, en Ontario, montre qu’il coûtera jusqu’à 175 millions de dollars de plus que s’il avait été entrepris par le secteur public. Les coûts grimpent en flèche dans le projet de transport rapide P3 Richmond-aéroport-Vancouver. Les détails qui ont transpiré jusqu’à maintenant laissent entrevoir un dépassement de coûts de 100 à 300 millions de dollars et la construction n’est même pas commencée.

« Les gens peuvent réagir favorablement à la notion de ‘partenariat’, mais ils changent d’idée lorsqu’ils se rendent compte que les P3 penchent lourdement en faveur des entreprises au détriment des collectivités. Les résidentes et résidents de Vancouver, Toronto, Hamilton et Halifax ont rejeté la formule des P3 pour les services des eaux. Ils savent que cela ne fonctionnera pas pour leurs familles. Ils savent que les P3 leur coûteront plus cher », souligne Paul Moist.

M. Moist conclut en citant un sondage national Ipsos-Reid mené en avril 2004 pour le compte du SCFP et du Conseil des Canadiens qui montrait un soutien solide à l’investissement public et à la prestation publique des services publics.

Visitez scfp.ca/www/8/ART40757208390f8 pour en savoir plus sur le sondage d’avril 2004.

On peut télécharger la recherche menée par le SCFP sur l’investissement dans l’infrastructure à scfp.ca/updir/Cities_Paper.pdf, ainsi que l’analyse de l’économiste Hugh MacKenzie à www.web.net/ohc, le site Web de la Coalition ontarienne de la santé.

Contacts:

Paul Moist, président national du SCFP (613) 558-2873
Karin Jordan, communications du SCFP (613) 237-1590, poste 267 ou (613) 222-4436

Contact pour les médias francophones :

Robert Bellerose, communications du SCFP (514) 384-9681