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Vingt-cinq organisations de droits de la personne, de femmes, d’enseignants, d’étudiants et de développement international, ainsi que des groupes communautaires, confessionnels et syndicaux ont signé une lettre ouverte demandant aux marques et aux détaillants canadiens de signer l’Accord sur les incendies et la sécurité des bâtiments au Bangladesh. Jusqu’à maintenant, une seule société canadienne, Loblaws (propriétaire de Joe Fresh), a signé l’Accord.

Les entreprises à qui la lettre a été envoyée – Canadian Tire (propriétaire de Mark’s et Sport Chek), Giant Tiger, la Compagnie de la Baie d’Hudson, Sears Canada, Walmart, YM Inc. (propriétaire de Suzy Shier, Stitches, Bluenotes, Urban Planet, Sirens) – ont jusqu’à maintenant refusé de signer l’Accord, qui est contraignant.  Elles ont plutôt adhéré à un projet volontaire et contrôlé par les compagnies, l’Alliance pour la sécurité des travailleurs du Bangladesh.

« Le désastre de la Rana Plaza, où plus de 1 100 travailleurs ont perdu la vie, aurait dû être un élément déclencheur pour les détaillants et marques du Canada qui font fabriquer leurs vêtements au Bangladesh, mais il semble que la plupart des entreprises canadiennes dorment aux commandes.  Pour prévenir d’autres désastres, nous devons aller plus loin que les vérifications des usines contrôlées par les entreprises, qui ont été incapables de détecter les dangers et d’y remédier au cours de la dernière décennie », croit Lynda Yanz, directrice administrative du Réseau solidarité Maquila.  

« Lorsque les Canadiens magasinent pour leurs cadeaux des Fêtes, ils veulent avoir l’assurance que les vêtements qu’ils achètent n’ont pas été fabriqués dans des pièges mortels où les travailleurs risquent leur vie.  Malheureusement, les entreprises canadiennes membres de l’Alliance ne fournissent pas aux consommateurs des preuves crédibles que leurs  produits textiles ont été confectionnés dans des usines sûres et dans de bonnes conditions », déclare Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique.

Selon les signataires de la lettre ouverte, le programme d’inspection d’usines de l’Alliance n’est pas suffisamment indépendant, il ne divulgue pas les conclusions des inspections individuelles et il ne donne pas aux travailleurs et à leurs représentants un rôle actif dans la détection et la correction des conditions de travail dangereuses.

Par contre, l’Accord, qui a été signé par des syndicats mondiaux et bangladais, ainsi que par plus de 120 détaillants et marques de plus de 20 pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie, prévoit des inspections d’usines indépendantes, la publication de rapports sur les conclusions des inspections et sur les mesures correctrices mises en œuvre, une formation en santé et en sécurité pour les travailleurs et le personnel de gestion, un mécanisme permettant aux travailleurs de déposer des plaintes de façon anonyme et le droit pour les travailleurs de refuser d’exécuter un travail dangereux. En vertu de l’Accord, les entreprises signataires doivent  prendre en charge les coûts des mises à niveaux des usines.