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  • La quantité de déchets que nous recyclons et que nous détournons maintenant de la décharge de Toronto est manifestement inadéquat et ne répond pas aux normes acceptables. La classe politique de Toronto, bien qu’elle soit prévenue, s’est laissée retenir en otage et intimidée par les forces extérieures dont les intérêts personnels sont liés à décharger les déchets non traités et à éviter des alternatives plus saines.
  • La mine Adams, une immense fosse ouverte, sera gérée par une filiale entièrement canadienne de Waste Management Inc. (WMI) de Houston (Texas). Ce n’est pas la première fois que Toronto est retenue en otage par cette société américaine agressive de gestion déchets. En 1993, les dirigeantes et dirigeants de la Communauté urbaine de Toronto ont réussi à repousser la dernière tentative de WMI pour contrôler la gestion des déchets de Toronto (la décharge de Keele Valley).
  • WMI, le plus gros conglomérat/holding de gestion de déchets du continent, est bien connue par les analystes de l’industrie de la gestion des déchets pour ses pratiques environnementales et commerciales sans scrupules.
  • En juin de cette année (2000), l’entreprise a été accusée de fraude par la Commission des valeurs mobilières des États-Unis pour fausse représentation et pour avoir gonflé artificiellement la valeur de ses actions. Les hauts dirigeants de l’entreprise ont vendu pour des millions de dollars d’actions avant que les renseignements financiers revus n’aient été rendus publics et que le cours des actions ait chuté.
  • En octobre 1998, WMI et trois entreprises parentes ont été inculpées sous 23 chefs de fraude criminelle. Les accusations découlaient d’un autre stratagème de WMI, qui aurait permis de transporter les déchets par chemin de fer des comtés d’Orange et de San Diego (Californie) vers un site d’enfouissement dans le désert du Mojave.
  • Dans un recours collectif national sur la fixation des prix contre Waste Management Inc., les plaignants ont démontré que WMI (en collaboration avec la deuxième plus grande entreprise de gestion des déchets du continent, Browning Ferris Industries, BFI) avait développé un programme de comptabilité complexe pour tenter d’établir des prix d’éviction monopolistiques dans plusieurs endroits différents.
  • Plus près de chez-nous, à Stouffville (Ontario), WMI a brisé un des plus vieux tabous au monde : ne pas éliminer les déchets dangereux là où les gens mangent ou boivent. On estime que 60 millions de gallons de déchets industriels ont été éliminés dans le site d’enfouissement de WMI qui se trouve au-dessus de deux nappes souterraines d’approvisionnement en eau. Des cas d’avortements spontanés, de malformations congénitales et de cancers ont été documentés avant que l’entreprise ne soit obligée de fermer le site.
  • Si nos déchets commencent à être transportés par chemin de fer vers la mine Adams, maintenant prévu pour 2002, WMI aura gagné. Comme la nuit suit le jour, WMI prendra le contrôle de la mine Adams. Les déchets des autres municipalités seront inévitablement éliminés dans les gouffres. Un précédent inquiétant à l’effet qu’une élimination accrue s’effectuera dans le nord. WMI en profitera aisément. Les citoyennes et citoyens du nord seront perdants. Et la Ville de Toronto aura renoncé à son propre intérêt personnel.

L’alternative écologique