Le compte à rebours est lancé pour un moment qui pourrait être historique : une possible grève dans le secteur de l’édition. Les membres du SCFP 3261 qui travaillent aux Presses et à la Librairie de l’Université de Toronto ont demandé hier soir, à la Commission des relations de travail de l’Ontario, un rapport recommandant de ne pas instituer de commission de conciliation. Il deviendra donc légal de déclencher une grève ou d’imposer un lock-out 17 jours après la publication du rapport.

 Cette demande fait suite à un vote de grève ayant reçu plus de 90 % d’appui.

« Les problèmes sont les mêmes que ceux que rencontrent les gens qui travaillent dans les entrepôts, la distribution ou le commerce de détail partout ailleurs : l’augmentation du coût de la vie, l’instabilité du travail à temps partiel, et le besoin d’avantages sociaux et de congés de maladie décents », déclare Luke Daccord, président du SCFP 3261. « Notre objectif est de parvenir à une entente qui offre plus de stabilité aux travailleuses et travailleurs, et qui permettra ainsi d’améliorer le fonctionnement des Presses et de la Librairie de l’Université de Toronto pour les éditeurs et les clients de détail. »

Le SCFP représente plus de 100 membres du personnel d’entrepôt et de distribution des Presses de l’Université de Toronto, ainsi que du personnel de vente au détail de la Librairie.

Les Presses sont un éditeur universitaire bien connu, mais elles sont également le principal distributeur d’ouvrages savants au Canada, en plus de distribuer des titres pour de nombreux petits et moyens éditeurs canadiens indépendants.

Les parties ont convenu de poursuivre les négociations le 29 octobre. Les travailleuses et travailleurs devraient être en position de déclencher une grève légale au début novembre.