Kayle Hatt | CCPA
Le Canada est aux prises avec un problème de chômage chez les jeunes. En effet, le taux de chômage chez les jeunes était de 13,9 % en 2013, soit plus du double du taux chez les personnes âgées de plus de 25 ans. L’emploi chez les jeunes s’est à peine amélioré depuis le creux de la récession, tandis que la participation des jeunes à la population active a diminué considérablement.
Les coûts économiques sont pourtant importants. Les jeunes qui vivent des périodes de chômage gagnent moins que leurs pairs au cours de leur carrière. Même sans connaître le chômage elles-mêmes, les personnes qui obtiennent leur diplôme pendant les périodes où le chômage est élevé chez les jeunes touchent un salaire d’entrée inférieur et gagnent moins. Un rapport de la Banque TD sur la situation économique en 2013 estimait que le coût de chômage chez les jeunes est d’environ 1,3 % du produit intérieur brut au Canada, ou plus de 23 milliards de dollars.
Il est donc impératif de trouver une solution à ce problème. La nouvelle approche européenne pourrait d’ailleurs être la réponse.
La Garantie pour la jeunesse de la Commission européenne comporte une série de programmes axés sur une idée très simple : dans les quatre à six mois suivant la période de début de chômage, un jeune devrait se voir offrir un emploi décent, plus d’éducation, une possibilité d’apprentissage ou d’acquisition de compétences. Plusieurs pays européens ont adopté cette approche et ont obtenu de bons résultats. L’Union européenne s’est récemment engagée à verser six milliards d’euros en financement pluriannuel pour un programme paneuropéen de garantie pour la jeunesse.
Une telle garantie, adaptée à la réalité canadienne, pourrait être une bonne façon de régler le problème de chômage chez les jeunes. Clairement, le laisser-faire actuel ne fonctionne pas.