Les employés municipaux de la ville de Grand Falls-Windsor, à Terre-Neuve-et-Labrador, ont été choqués et déçus de découvrir sur Facebook, hier soir, que l’employeur les mettait en lock-out.
La conseillère syndicale du SCFP, Nicole Dunphy, a affirmé que les plus de 90 membres du SCFP 1349 espèrent que l’employeur les rappellera à la table de négociation. « Toutefois, nous avons vu des gestionnaires et des superviseurs charger des véhicules et du matériel de la Ville dans des camions et des remorques, hier soir », a-t-elle dit. « L’employeur n’a même pas eu la courtoisie d’informer le syndicat avant de publier son annonce sur Facebook. Cela montre un manque total de respect envers les employés et la ville. » Les membres du syndicat ont rejeté à l’unanimité l’offre finale de la Ville la semaine dernière et ont demandé un retour aux négociations.
La présidente du SCFP 1349, Tammie Greening, a déclaré que malgré le piquetage d’information à venir, le syndicat fera de son mieux pour ne pas perturber les activités communautaires. « Nous allons tenter de ne pas modifier les programmes hebdomadaires pour enfants », a-t-elle dit. « Nous avons de bonnes relations avec nos groupes communautaires, et nous espérons qu’on ne leur demandera pas d’accomplir notre travail. Cependant, si des représentants de la Ville ou toute autre personne effectuent un travail qui appartient à notre unité de négociation, vous pouvez vous attendre à voir apparaître des lignes de piquetage sur ce site. »
Tammie Greening a dit que les membres respectent les relations qu’ils entretiennent avec la plupart des superviseurs, mais les interventions du Conseil ont exercé une pression sur ces relations. « Les superviseurs sont coincés au milieu », a-t-elle dit. « Nous espérons que lorsque nous reprendrons le travail, après cet arrêt forcé, nous pourrons reprendre de bonnes relations. »
Elle a ajouté qu’elle est également préoccupée par le fait que l’employeur pourrait essayer d’utiliser les travailleurs étudiants comme des pions. « Nous travaillons avec les étudiants depuis des années puisqu’ils accomplissent une partie du travail de notre unité de négociation », a-t-elle indiqué. « La Ville ne devrait pas les impliquer dans ce conflit, mais plutôt leur proposer de travailler auprès des groupes bénévoles de la communauté.
« Nous sommes vraiment désolés et nous offrons nos excuses aux résidents et aux entreprises de n’avoir pas pu régler ces enjeux à la table de négociation. Mais nous n’avons pas perdu espoir que l’employeur s’assoie avec nous pour reprendre les négociations. » Tammie Greening a conclu : « C’est maintenant à l’employeur d’agir ».