Ce qui était censé être un projet modèle pour la banque de privatisation du gouvernement libéral a plutôt laissé une petite communauté en déficit, et ce, même si elle a rejeté l’idée coûteuse de privatiser ses systèmes d’aqueduc et d’égout.
Dans son dernier rapport annuel, déposé la semaine dernière au Parlement, la Banque de l’infrastructure du Canada a affirmé qu’un projet de privatisation des systèmes d’eaux qu’elle appuyait dans le canton de Mapleton, en Ontario, avait « le potentiel de présenter la participation des investisseurs privés comme une solution aux problèmes d’approvisionnement en eau potable et de traitement des eaux usées d’autres collectivités dans l’ensemble du pays ».
Or, le cas de Mapleton servira plutôt d’avertissement aux autres communautés. Le canton a rejeté l’idée d’un partenariat public-privé (PPP) et a décidé de gérer le projet lui-même.
Malheureusement, le seul fait d’envisager un PPP a coûté cher. Selon les médias de la région, le canton a dépensé 367 000 dollars en frais juridiques depuis avril 2019. Il terminera l’année avec un déficit qui risque de dépasser les 100 000 dollars.
Le canton de Mapleton avait entamé officiellement la recherche de soumissionnaires pour assurer le financement et le fonctionnement de ses systèmes d’aqueduc et d’égout. Il a annulé ses plans de privatisation à la fin de juillet pour s’occuper du projet lui-même.
Selon des articles de presse, les élus « ont estimé trop risqué de confier l’exploitation de l’aqueduc et des égouts à une entreprise privée ».