Jeudi après-midi, Magali Picard, présidente de la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec a livré un discours bien senti sur les nombreuses attaques de la droite que subit le mouvement syndical au Canada et, plus particulièrement au Québec.

Elle a d’abord abordé la guerre tarifaire déclenchée par les États-Unis à l’endroit du Canada.

« Nous avons des problèmes au niveau du logement, au niveau du coût du panier d’épicerie, nos services sociaux ne répondent plus à la demande… l’inflation des dernières années a étouffé la classe moyenne, mais Donald Trump est en train d’achever la classe moyenne. Ce sont des milliers de jobs qui se perdent, c’est notre tissu industriel qui s’effrite. » a déclaré Magali Picard.

La présidente de la FTQ a ensuite parlé du projet antisyndical du gouvernement du Québec qui a récemment fait passer une loi qui s’attaque au droit de grève des travailleuses et des travailleurs en donnant au ministre du Travail le pouvoir extraordinaire de faire cesser une grève si elle nuit à la population. Elle a annoncé aux congressistes que le même gouvernement va incessamment déposer un projet de loi qui s’attaque à la cotisation obligatoire, communément appelée formule Rand, en rendant optionnelle la partie de la cotisation qui sert à la représentation politique.

Elle a terminé son allocution avec un cri du cœur à l’attention des représentants syndicaux dans la salle indiquant qu’il faut reconnecter avec nos membres, reconnecter avec la base qui oublie trop souvent les avancées obtenues grâce au mouvement syndical et les acquis dont elle bénéficie au quotidien sans toujours en avoir pleinement conscience.

« Je vous le dis, au Québec, on va faire comme Mark [dans le dossier d’Air Canada], il a pavé le chemin. On ne se mettra pas à genou. S’il le faut, on va amener chaque projet de loi devant les tribunaux et s’il faut faire une grève sociale, on va faire la grève sociale ! » a conclu Magali Picard devant une foule désormais debout.