Les travailleurs sociaux de la Community Justice Society (CJS), membres de la section locale 4764 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), entameront des moyens de pression le 30 juillet, après avoir remis, ce matin, un avis de grève de 48 heures au ministre du Travail et de l’Enseignement supérieur de la Nouvelle-Écosse. Cette grève laissera les clients et les communautés sans option de rechange, en plus d’annuler des dates d’audience.

Les syndiqués commenceront à faire du piquetage au 1256, rue Barrington à Halifax dès lundi à 8 heures.

Le SCFP 4764 négocie avec l’employeur depuis décembre 2017. En juin dernier, le syndicat a demandé la conciliation. Cependant,  celle-ci a échoué et le 26 juillet, les membres ont rejeté la proposition finale de l’employeur à l’unanimité.

« Le problème principal concerne la parité salariale, explique Govind Rao, conseiller national au SCFP. Le syndicat a identifié un écart salarial entre les travailleurs sociaux en justice réparatrice et les agents de probation. Les agents de justice réparatrice, qui touchent environ 56 pour cent du salaire des agents de probation pour un travail et des qualifications similaires, réclament une augmentation pour porter leur rémunération à 90 pour cent de celle d’un agent de probation. »

La présidente de la section locale 4764, Denise Russell, souligne que « les agents de probation sont majoritairement des hommes, tandis que les agents de justice réparatrice sont principalement des femmes. C’est une vieille injustice; il est temps que le gouvernement la agisse. »

« En outre, ajoute-t-elle, le financement n’a pas changé depuis plus de 12 ans. Le gouvernement a accru notre charge de travail de 149 pour cent avec le déploiement du programme de justice réparatrice pour adultes, sans augmenter les salaires ou la dotation en personnel. Nous avons eu 617 dossiers en 2017, contre 248 en 2016. Quelque chose doit changer. »

« Nous exercerons des moyens de pression jusqu’à ce que le ministère de la Justice de la Nouvelle-Écosse, seul bailleur de fonds du programme de justice réparatrice, soit disposé à débloquer des fonds supplémentaires et à régler la question de la parité salariale, déclare-t-elle. Nous espérons que le ministre de la Justice, Mark Furey, nous entendra. »