Les membres de la section locale 4891 du SCFP entament des moyens de pression pour protester contre le sous-financement chronique des services communautaires en santé mentale et en lutte contre les dépendances, alors que la pandémie pèse lourd sur les travailleurs de première ligne.
« Les Ontariens qui vivent des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie souffrent parce qu’ils n’ont pas le soutien dont ils ont besoin et qu’ils méritent », explique Janette Krajci, présidente du SCFP 4891. « Les travailleurs communautaires de première ligne en santé mentale et en lutte contre les dépendances fournissent un soutien communautaire de type relationnel qui a d’énormes répercussions salvatrices sur le bien-être de la clientèle. »
Les membres du SCFP 4891 réussissent à capter la clientèle de l’extrémité ouest de Toronto qui, sans eux, aurait éventuellement besoin d’autres interventions plus coûteuses et plus graves, comme une visite à l’hôpital ou une rencontre avec le système de justice pénale.
« Nous pouvons clairement démontrer que les coupures dans les services communautaires compromettent l’avenir des personnes qui ont besoin de soutien et que le sous-financement a conduit à des problèmes systémiques de recrutement et de rétention du personnel, raconte Mme Krajci. Si nous débrayons, c’est pour défendre les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale et de dépendance. Les travailleurs ne peuvent pas se permettre le gel salarial de trois ans proposé par notre employeur, en particulier compte tenu du fait que le sous-effectif, les bas salaires et le sous-financement ont rendu difficiles le recrutement et la rétention du personnel, ce qui en retour nuit à la prestation des services. »
Les députées provinciales Monique Taylor, Marit Stiles et Bhutila Karpoche ont écrit aux ministres Monte McNaughton, Christine Elliot et Michael Tibollo pour réclamer l’injection immédiate de 320 412,51 $ afin d’améliorer les services à la clientèle et de permettre à Regeneration Community Services de recruter et de retenir du personnel qualifié. À ce jour, aucun nouveau financement n’a été annoncé pour soutenir leur appel urgent à l’action.
« Nous adaptons notre stratégie de grève pour défendre, sensibiliser et mobiliser farouchement les Ontariens, afin qu’ils demandent au gouvernement Ford de soutenir solidement et sans tarder les services communautaires de santé mentale et de toxicomanie, poursuit Janette Krajci. Nous organiserons une série d’événements virtuels. Nous écrirons des lettres au premier ministre Ford et à la ministre de la Santé. Nous lancerons des campagnes de marketing sauvage et poserons des bannières sur des immeubles d’appartements pour encourager Regeneration Community Services à défendre ses travailleurs. »