Les employés municipaux de Holyrood, actuellement en lock-out, en veulent au maire Gary Goonie de les dépeindre comme des gens déraisonnables. « La dernière proposition déposée par la section locale 3768 du SCFP était plus que raisonnable », estime Ed White, conseiller national au Syndicat canadien de la fonction publique. « Notre contre-proposition d’environ neuf pour cent amènerait les salaires à peu près au niveau de ceux à Placentia, une municipalité comparable en taille et en budget. »
« C’est ce que j’appelle comparer des pommes avec des pommes », ajoute-t-il en faisant référence au maire. Ce dernier a déclaré que le syndicat compare des pommes avec des oranges. « D’ailleurs, c’est le maire qui a comparé des pommes avec des oranges dans les médias, en comparant la position de départ du syndicat avec celle de l’employeur. »
Le maire a laissé entendre que les syndiqués retireraient leurs services sans préavis, ce qui a offensé les travailleurs, selon Ed White. « Jamais, au cours des négociations ou de la conciliation, l’employeur n’a réclamé une période de préavis avant le déclenchement de moyens de pression. C’est une demande habituelle que le syndicat aurait prise en considération, j’en suis convaincu, et qui aurait accordé à l’administration suffisamment de temps pour mettre en place des solutions de rechange. »
« Soulignons la vitesse à laquelle le maire a placé le personnel municipal en lock-out et sous-traité ses tâches. D’autant plus que les activités de déneigement semblent avoir été confiées à une entreprise détenue par le maire adjoint et son frère. »
M. White ajoute que les syndiqués s’excusent auprès de la population pour les difficultés qu’entraîne ce lock-out. « Nos membres se dévouent à leur emploi. On a pu le constater pendant l’état d’urgence du mois dernier, alors que Holyrood est restée ouverte tandis que d’autres municipalités se sont retrouvées paralysées. Le maire en personne a salué publiquement le sérieux des travailleurs qui ont maintenu l’accès aux routes et aux commerces par un temps exécrable. J’imagine que ce lock-out est sa manière bien personnelle de les remercier. »