Le SCFP, d’autres organismes de la société civile et des citoyens canadiens ont publié une déclaration, pour dénoncer la récente vague de violences militaires ciblant les civils rohyngias du nord-ouest du Myanmar.

On décrit souvent les Rohingyas comme « la minorité la plus persécutée au monde ». Il s’agit d’un groupe ethnique à majorité musulmane qui vit, depuis des siècles, au Myanmar, un pays à majorité bouddhiste. On dénombre plus d’un million de Rohingyas dans ce pays du Sud-est asiatique.

L’armée du Myanmar inflige des représailles illégales à toute la population rohyngia depuis les attaques perpétrées par l’Armée du salut des Rohyngias de l’Arakan contre des installations policières et militaires le 25 août dernier. Ces attaques ont servi de prétexte à une riposte systématique de l’armée qui a incendié des villages et violer et assassiner des civils.

En octobre 2016, l’armée avait attaqué des dizaines de villages, tuant de nombreux citoyens et en déplaçant plus de 80 000 autres. Le nombre de personnes déplacées s’élève maintenant à des centaines de milliers. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, depuis le 25 août 2017, 410 000 Rohingyas auraient fui les violences dans leur pays natal pour rejoindre les camps de réfugiés du Bangladesh.

Le SCFP continuera, aux côtés des autres groupes de la société civile, de suivre la situation de près et de presser le gouvernement canadien d’en faire plus dans le but de résoudre cette crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver.